Covid-19 : les départements du Sud-Ouest où l'épidémie a du mal à reculer
Alors que la tension hospitalière et le nombre de nouveaux cas de coronavirus diminuent dans l’Hexagone, la décrue de l’épidémie est plus lente dans certains départements.
Dans son point épidémiologique du 3 juin 2021, Santé publique France note la “poursuite de l’amélioration des indicateurs épidémiologiques et de la diminution de la pression hospitalière” par rapport au Covid-19 : les taux d’incidence, d’hospitalisations et d’admissions en soins critiques ont tendance à diminuer dans l’Hexagone. Mais pour certaines zones du pays, la décrue de l’épidémie est moins rapide.
Des “signaux d’alerte” en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie
C’est le cas pour la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie. Le 2 juin, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal parlait de “signaux d’alerte” dans ces régions. “En Nouvelle-Aquitaine, nous constatons des hausses parfois sensibles de la circulation du virus”, précisait-il, ajoutant que le taux de reproduction du virus “est repassé au-dessus de 1, ce qui signifie que l’épidémie gagne de nouveau du terrain”. Santé publique France explique de son côté que “les taux d’incidences corrigés étaient en diminution dans l’ensemble des régions métropolitaines à l’exception de la Nouvelle-Aquitaine (86/100 000, soit +11%)”.
Selon Gabriel Attal, “cette évolution défavorable est particulièrement marquée dans les Pyrénées-Atlantiques, où l’incidence a progressé de près de 80 % sur une semaine”, et “dans une moindre mesure, en Charente-Maritime, en Lot-et-Garonne, en Charente, dans les Landes et en Gironde”.
Les jeunes moins immunisés et le variant Delta identifié
Mais comment expliquer cette dynamique ? Benoît Elleboode, directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine, affirme que comme la région a été “moins touchée" par l’épidémie, “la population jeune (moins de 50 ans) est moins immunisée”. Les variants du virus ont également leur rôle à jouer, notamment le variant Delta qui a été identifié dans les Landes.
Le ministre de la Santé Olivier Véran tient néanmoins à rassurer par rapport à ce dernier : “Il n’y a pas d’extension de l’épidémie mais des clusters. Les équipes sur place font un vrai travail d’enquête pour remonter les chaînes de contamination. Mais nous ne sommes pas dans une diffusion communautaire.” Gabriel Attal a malgré tout invité la population à “ne pas baisser la garde”. L’ARS Nouvelle-Aquitaine l’enjoint elle à maintenir les gestes barrières “pour éviter toute aggravation de la situation”.