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  • Dépister les hypercholestérolémies

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    Ce n'est un secret pour personne, le cholestérol peut avoir des conséquences très graves pour la santé. Cependant, on ne réalise parfois la gravité de cette maladie indolore, que lorsqu'il est trop tard. Alors comment dépister cette pathologie ? Qui est concerné ? Quels sont les dosages à effectuer ? Tout ce qu'il faut savoir pour garder un coeur en pleine forme.

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    Dommage pour les hommes, mais le sexe dit “fort“ connaît quelques faiblesses côté coeur. En effet, le sexe masculin et l'âge sont les premiers facteurs de risque cardiovasculaire. A ces deux facteurs non modifiables s'ajoute l'hérédité et plus particulièrement, les antécédents d'infarctus du myocarde chez les parents de premier degré. Des situations sur lesquelles le patient ne peut pas non plus intervenir. Mais il existe aussi d'autres facteurs sur lesquels chacun peut agir : le tabagisme, l'hypertension artérielle, le diabète de type 2, l'obésité et le cholestérol. Une raison de plus pour surveiller son hygiène de vie et contrôler son taux de cholestérol. Des examens qui valent pour chacun d'entre nous. Car si les hommes sont les plus exposés, n'allez pas croire que les femmes sont pour autant épargnées... Ainsi on considère que ce dépistage peut être réalisé chez tout sujet adulte.

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    Quels dosages faut-il faire ? Le dépistage de l'hypercholestérolémie et plus généralement de la dyslipidémie fait appel aux dosages des lipides contenus dans le sérum sanguin. Ces dosages ne sont valides qu'après 12 heures de jeûne. De plus, le patient ne doit pas avoir été opéré ou avoir subi d'épisodes infectieux dans les 2 à 3 mois précédents le dosage. Le bilan de dépistage est appelé “EAL“ : Exploration d'une Anomalie Lipidique. Il détermine les concentrations de cholestérol total, de triglycérides et de HDL-cholestérol (“le bon cholestérol“) et permet ainsi le calcul du LDL-cholestérol (“le mauvais cholestérol“). Les valeurs obtenues permettent alors au médecin de conclure à l'existence ou non d'un excès de LDL-cholestérol. Si vous n'avez pas de facteur de risque et que votre taux de mauvais cholestérol (LDL-c) est inférieur à 1,60 g/l, que votre taux de triglycérides est inférieur à 1,50 g/l et que votre taux de bon cholestérol (HDL-c) est supérieur à 0,40 g/l, il n'y a pas lieu de s'inquiéter et de répéter ce dépistage, sauf dans certaines circonstances. En fonction du nombre de facteurs de risque cardiovasculaire présents, les Autorités de Santé fixent des objectifs de LDL-cholestérol à atteindre. Par exemple, si vous faites partie des personnes “à haut risque cardiovasculaire“ (vous avez eu un infarctus du myocarde par exemple), il est souhaitable que votre taux de LDL-c soit inférieur à 1,00 g/l pour avoir une bonne protection cardiovasculaire. Si le bilan est anormal, une analyse de confirmation devra être faite. D'autres examens complémentaires pourront aussi être prescrits par votre médecin suite à une première EAL, comme par exemple un dosage de la glycémie. Après le diagnostic d'une hypercholestérolémie, votre médecin mettra en place dans un premier temps, un régime diététique pendant au moins 3 mois. Ce traitement diététique sera toujours associé à une activité physique régulière et à la prise en charge des autres facteurs de risque associé. Dans un second temps éventuellement, votre médecin débutera un traitement médicamenteux, tout en poursuivant les mesures d'hygiène de vie mises en place précédemment. Quand un traitement médicamenteux est nécessaire, il s'agit alors le plus souvent d'une statine, ces médicaments ayant largement démontré leur efficacité en prévention des accidents cardiovasculaires.

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    Dans quelles situations refaire une EAL? Si votre EAL était normale, il n'y a pas lieu de le renouveler avant 5 ans. Cependant, si un changement de situation clinique se produit (comme par exemple, la découverte d'une hypertension artérielle, d'un diabète ou la survenue d'un infarctus du myocarde) ou en cas de changement radical de mode de vie, les médecins recommandent aujourd'hui de renouveler les analyses. De même, si vous êtes un homme et que vous reprenez une activité physique après 40 ans, un contrôle vous sera prescrit. Il arrive également que les assurances réclament de tels dosages. La mise en place d'un traitement médicamenteux anti-cholestérol impose également un suivi régulier. Ainsi, le médecin prescrira un nouveau bilan lipidique 1 à 3 mois après l'instauration du traitement, et renouvellera cette analyse jusqu'à l'atteinte de l'objectif de LDL-c fixé. Ces analyses sont d'autant plus indispensables que l'hypercholestérolémie, comme l'hypertension est une maladie silencieuse... Seuls ces bilans lipidiques permettent de mesurer l'efficacité du traitement. Anne-Aurélie Epis de Fleurian, pharmacienne

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    Sources : AFSSAPS. Recommandations sur la prise en charge thérapeutique du patient dyslipidémique. Mars 2005.Recommandations de la NFSA (Nouvelle Société Française d'Athérosclérose). Mai 2005.


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