Des tests génétiques pourraient prévoir l’âge de la ménopause
Selon une récente étude, l’âge de la ménopause a une origine essentiellement génétique. Cette hypothèse pourrait conduire à l’élaboration de tests génétiques pour les femmes craignant de ne pouvoir avoir un enfant à cause d’une ménopause prématurée. Schématiquement, chaque femme possède dès la naissance le nombre complet d’ovules qu’elle pourra utiliser au cours de sa vie, sous une forme immature dans ses ovaires. La disparition chronologique de ces œufs annonce la ménopause. Mais la fertilité féminine décline bien avant l’arrêt des menstruations ;dès la trentaine selon les chercheurs hollandais. Selon eux, le nombre initial de ces ovules, ainsi que le rythme de leur consommation sont déterminés par des facteurs génétiques. En étudiant 243 sœurs“non-jumelles“ et quelques jumelles, ils affirment qu’il est possible de prédire l’âge de la ménopause de l’une en étudiant simplement l’âge auquel l’autre a cessé d’être fertile. Le tout avec une précision de 87 % ! Un tel“déterminisme“ génétique doit mettre en garde les femmes dont les mères ont été victimes de ménopause prématurée ; elles pourraient se considérer comme ayant un risque important d’être victimes des mêmes troubles. La prochaine étape consiste à identifier les gènes responsables et à mettre au point un test de dépistage de la ménopause prématurée.De telles innovations pourraient trouver un écho favorable chez les femmes des pays développés, qui retardent de plus en plus souvent leur première grossesse au-delà de la trentaine.
Source : Human Reproduction 2001 Sep ;16(9):2014-2018