Recrudescence de cas d’intoxications graves dues à la cueillette de plantes sauvages dans la région Grand Est
L’Agence régionale de santé (ARS) Grand Est s’inquiète de la hausse des cas d’intoxications au colchique, fréquemment confondu avec l’ail des ours. Dans un communiqué du 20 mai 2019, elle rappelle les règles à suivre pour éviter ces risques lors de la cueillette de plantes sauvages.
S’il vous arrive de cueillir des plantes sauvages lors d’une balade en forêt, attention à ne pas les confondre. Dans un communiqué du 20 mai 2019, l’Agence régionale de santé (ARS) Grand Est et le Centre Antipoison et de Toxicovigilance Est alertent de la recrudescence des cas d’intoxications au colchique, une plante souvent confondue avec l’ail des ours.
Des cas d’intoxications graves, pouvant être mortelles
En avril 2019, 20 cas d’exposition ont été rapportés aux centres antipoison, “deux fois plus que les années antérieures, principalement en Alsace et Rhône-Alpes”, explique l’ARS. Dans la région Grand Est, deux cas d’intoxications graves ont récemment été observés.
L’ingestion de colchique peut en effet être sérieuse voire mortelle, “en fonction de la quantité de feuilles ingérées, de la concentration très variable de colchicine présente dans la plante”, précise l’ARS. Vingt milligrammes serait la dose à partir de laquelle la colchicine est létale. Par ailleurs, “l’association avec certains médicaments courants peut accroître notablement le risque toxique”.
Apprendre à faire la différence entre l’ail des ours et le colchique
Le risque de confusion entre ces deux plantes existe bel et bien puisque l’ail des ours, comestible, pousse dans les mêmes sous-bois que le colchique. Bien qu’elles se ressemblent, l’ARS rappelle que l’ail des ours possède des fleurs blanches en forme d’étoile, un bulbe blanc allongé, des feuilles pointues avec une tige plus ou moins longue, ainsi qu’une odeur d’ail caractéristique. Le colchique quant lui est reconnaissable à ses feuilles “plus rigides, charnues, sans tige, à bout arrondi et qui semblent sortir directement du sol. Le bulbe est rond et foncé. Les fleurs mauves n’apparaissent qu’en automne, seules les feuilles sont visibles au printemps.”
Afin de prévenir ces risques, l’ARS explique que lors de la cueillette d’ail des ours, il convient de s’assurer de bien connaître la plante et de vérifier la présence d’une odeur d’ail en froissant une feuille. “Toute plante amère doit être rejetée”, caractéristique du colchique.
Pour n’importe quelle plante, en cas de doute sur son identification après son ingestion ou “de symptômes notamment digestifs” survenus dans les heures suivant la consommation, les personnes sont invitées à contacter rapidement l’un des dix centres antipoison nationaux.