Journée de la femme : les femmes côté coeur
On a trop souvent tendance à croire que les hommes ont le monopole des maladies cardiovasculaires. Pourtant contrairement à cette idée reçue, ces maladies touchent davantage les femmes. Elles sont chez elles, la première cause de mortalité avec 8,5 millions de décès par an dans le Monde, soit un tiers de la totalité des décès féminins. Pour quelles raisons sont-elles plus touchées que les hommes ?
En moyenne, les maladies cardiovasculaires touchent les hommes 10 ans plus tôt que les femmes, protégées par les oestrogènes avant la ménopause. Cependant, le nombre de décès des femmes par infarctus avant 65 ans est deux fois supérieur à celui des hommes.
Les principaux facteurs de risques sont aujourd'hui clairement identifiés : tabagisme, antécédents familiaux, ménopause et post-ménopause, embonpoint, hypertension artérielle, diabète, excès de cholestérol, inactivité physique, stress... Mais les femmes, avant un certain âge, ne sont pas conscientes de leur risque cardiovasculaire, et par conséquent n'opèrent pas de changement de leur mode de vie, essentiel à la santé de leur coeur.
De plus, les signes cliniques des accidents cardiovasculaires féminins peuvent être différents de ceux constatés chez les hommes. En cas d'infarctus du myocarde, la douleur thoracique fulgurante chez les hommes pourrait être moins intense chez les femmes. Moins bien diagnostiquées et moins bien prises en charge en cas d'accident cardiovasculaire, les femmes ont des chances de survie largement inférieures à celles des hommes.
Y-a-t-il des moyens d'agir pour lutter contre cet état de fait ? Il est important d'agir dès maintenant. En effet, il est possible de se préserver des maladies cardiovasculaires avec quelques mesures simples : la première serait de cesser de fumer, le tabagisme constituant le risque majeur pour les maladies cardiovasculaires, d'adopter une alimentation équilibrée, pratiquer régulièrement une activité physique, faire évaluer fréquemment sa tension artérielle et son taux de cholestérol.
Parallèlement à ces actions en fonction du grand public, les professionnels de santé et la recherche médicale doivent également être sensibilisés au fait que ces maladies ne sont pas l'apanage des hommes. Pour en savoir plus sur ce domaine, n'hésitez pas à (re)découvrir notre dossier consacré au