• Actualités
  • Médecins sans frontières alerte sur l'épuisement des stocks d'anti-venin

    Publié le  , mis à jour le 
    Lecture 2 min.
     David Bême
    David Bême Rédacteur en chef

    L'organisation Médecins sans frontières (MSF) a tiré la sonnette d'alarme face à l'épuisement des stocks de traitements anti-venin produits par le laboratoire français Sanofi Pasteur, qui risque de mettre en danger des dizaines de milliers de personnes dans le monde.

    La suite après cette publicité

    La pénurie d'anti-venin met en péril des dizaines de milliers de personnes

    Des dizaines de milliers de personnes continueront de mourir de morsures de serpent à moins que la communauté mondiale de la santé ne prenne des mesures immédiates pour assurer la production d'un traitement et d'un sérum antivenimeux“, prévient MSF dans un communiqué diffusé à l'occasion d'un colloque organisé mardi à Bâle (Suisse) sur la médecine tropicale.

    La suite après cette publicité

    MSF rappelle que Sanofi a cessé la production de Fav-Afrique, le seul sérum antivenimeux “certifié sûr et efficace“ en 2014, que les stocks seront périmés d'ici à juin 2016 et “qu'aucun produit de remplacement ne sera disponible pendant au moins deux ans“.

    Selon des estimations citées par MSF, quelque 100.000 personnes décèdent chaque année à la suite de morsures de serpent, dont 30.000 en Afrique sub-saharienne.

    MSF demande à l'OMS de jouer un rôle de premier plan

    Les morsures se produisent principalement dans les zones rurales où les personnes mordues renoncent à se faire soigner en raison du coût élevé du traitement (250 à 500 dollars par personne) ou se tournent vers les guérisseurs traditionnels, note encore MSF qui invite l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à jouer “un rôle de premier plan“ pour améliorer l'accès des populations aux traitements anti-venin.

    La suite après cette publicité

    En ce qui concerne Sanofi, MSF espère que le laboratoire “va mettre à disposition les substances de base nécessaires à la production du Fav-Afrique“ et trouvera “une capacité de production pour affiner ce produit en anti-venin qui pourra à terme, remplacer Fav-Afrique“.

    Une “défaillance du marché“ qui menace des milliers de personnes

    Le laboratoire a pour sa part indiqué qu'il avait pris la décision de stopper la production de son anti-venin en 2010 en raison des prix affichés par des produits concurrents fabriqués en Asie, en Amérique latine et en Afrique et sur lesquels “Sanofi Pasteur ne pouvait s'aligner“. 

    Le laboratoire avait alors entrepris de se concentrer sur la production d'un antirabique pour lequel “la demande est croissante et planifiable“, a précisé mardi Alain Bernal, son porte-parole.

    Ce dernier souligne également que le laboratoire “regrette“ d'avoir dû arrêter la production du Fav-Afrique et “sensibilise depuis plusieurs années les autorités internationales de santé“ sur ce problème. Dans The Guardian, il assure que la compagnie avait offert de transférer sa technologie anti-venin à d'autres entreprises.

    La suite après cette publicité

    Cette situation - que l'on peut considérer comme une défaillance de marché - démontre clairement comment la pression sur les prix conduit à faire des choix au détriment de la durabilité et de la fiabilité de l'approvisionnement - et, potentiellement, de la qualité, avec un impact sur la santé publique“ a commenté M. Bernal.

    AFP/Relaxnews

    Source : Communiqué de MSF - 8 septembre 2015


    Partager sur :
    Nos articles pour en savoir plus
    Discutez-en avec la communauté

    Newsletter Bien Vieillir

    Recevez nos dernières actualités pour rester en forme

    Doctissimo, met en oeuvre des traitements de données personnelles, y compris des informations renseignées dans le formulaire ci-dessus, pour vous adresser les newsletters auxquelles vous vous êtes abonnés et, sous réserve de vos choix en matière de cookies, rapprocher ces données avec d’autres données vous concernant à des fins de segmentation client sur la base de laquelle sont personnalisées nos contenus et publicités. Davantage d’informations vous seront fournies à ce sujet dans l’email qui vous sera adressé pour confirmer votre inscription.

    Merci de votre confiance

    Découvrez toutes nos autres newsletters.

    Découvrir