Oui au dépistage du cancer du côlon !
Le cancer du côlon génère 17 000 morts par an (contre 7 000 en 1970) en France. C'est l'équivalent d'un Boeing de 300 places qui s'écrase par semaine. Le dépistage organisé du cancer du côlon est mis en place dans seulement 23 départements. « Qu'en est-il des 76 autres ? » a demandé le Pr. Gérard Gay, Président de la SMIER (Société Médicale Imagerie Enseignement et Recherche) et Secrétaire Général de la Société Française d'Endoscopie Digestive. Face à ces chiffres, Le Pr. Gay a demandé que le dépistage et la prévention du cancer colo-rectal soient mieux connus de tous les Français. Il faut selon lui, casser cette tendance en prenant les mesures qui s'imposent, à savoir : - Pratiquer une coloscopie à partir de 45 ans pour les populations à risque (antécédents familiaux du cancer du côlon ou de polype de type adénome) et pour les populations présentant des symptômes d'apparition récente ; - Pour la population générale (pas d'antécédent de cancers familiaux, de polype du côlon et asymptomatique) : pratiquer un Hemoccult® de type II à partir de 50 ans, suivi d'une coloscopie si le test est positif. Mais au-delà de ces mesures, c'est un réel effort d'information qui sera nécessaire. Par exemple, l'Alsace fait partie des quelques régions françaises où le dépistage organisé est déjà effectif mais la moitié seulement des personnes ciblées réalisent le test. En l'absence de dépistage, seul un cancer du côlon sur deux ne métastase pas alors qu'on atteint les 80 % lorsqu'il est dépisté à temps. Le taux de survie des cancers est largement augmenté par un dépistage précoce. Rappelons enfin que le cancer colorectal est le plus fréquent des cancers, 38 000 nouveaux cas par an.
Source : Communiqué de la Société Française d'Endoscopie Digestive du 15 décembre 2006