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  • Plus de fumée dans les lieux publics !

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    Dès février 2007, l'interdiction de fumer concernera tous les lieux publics sauf les bars, tabacs et discothèques qui bénéficient d'un délai jusqu'en janvier 2008. Une campagne d'information et une prise en charge des médicaments d'aide à l'arrêt précèderont cette disposition.

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    La fumée rejetée par le fumeur contient davantage de toxiques (monoxyde de carbone, oxydes d'azote...) et de cancérogènes (goudrons, benzène...) que celle qu'il inspire. Résultat : la fumée est très nocive pour le fumeur mais elle l'est également pour le non-fumeur.

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    Un enjeu de santé publique Selon l'Académie de Médecine (1), la fumée de tabac constitue “la source la plus dangereuse de pollution de l'air domestique, en raison de sa concentration élevée en produits toxiques mais aussi parce que l'on y est exposé à tout âge et pendant des périodes beaucoup plus longues que celles où l'on subit une pollution atmosphérique extérieure“. Les études épidémiologiques montrent que le tabagisme passif comporte des risques bien réels pour la santé. Il aggrave des pathologies existantes et en crée de nouvelles. La dangerosité provient du cumul des durées d'exposition, sur une journée et surtout tout au long de la vie. Le tabagisme passif augmente le risque d'infections pulmonaires chez l'enfant, de cancer du poumon, de crise cardiaque, d'accident vasculaire cérébral, de retard de croissance et de mort subite du nourrisson, de rhinopharyngite, d'otite et d'asthme chez l'enfant, de cancer des sinus... Par ailleurs, aujourd'hui, plus de 70 % des Français et 80 % des non-fumeurs se déclarent gênés par la fumée (2). Vous étiez ainsi plus de 10 000 à avoir signé notre pétition pour l'interdiction de fumer dans les lieux publics. Votre souhait a trouvé une transcription légale grâce au décret publié le 16 novembre 2006 au Journal Officiel (3).

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    Le décret d'interdiction enfin publié ! A compter du 1er février 2007, il sera interdit de fumer dans tous les lieux fermés et couverts accueillant du public ou qui constituent des lieux de travail, dans les établissements de santé, dans l'ensemble des transports en commun, et dans toute l'enceinte des écoles, collèges et lycées publics et privés, ainsi que des établissements destinés à l'accueil, à la formation ou à l'hébergement des mineurs. Cette interdiction sera rappelée par une signalisation apparente. Pour les débits de boissons, hôtels, restaurants, débits de tabac, casinos, cercles de jeux et discothèques, l'application de ces mesures est reportée au 1er janvier 2008. Dans les lieux fermés et couverts (à l'exception des administrations, des établissements d'enseignement et de santé), le responsable d'établissement pourra décider de la création d'emplacements réservés aux fumeurs. De dimension réduite et interdits aux mineurs de moins de 16 ans, ces “fumoirs“ devront être clos, équipés de dispositifs de ventilation puissante, et aucune prestation ne pourra y être délivrée. Fumer hors de ces “fumoirs“ coûtera une amende de 68 euros. Favoriser une telle violation ou ne pas avoir pas mis en place les normes applicables à ces emplacements réservés aux fumeurs sera sanctionné par une contravention de 135 euros.

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    Accompagner et informer Parallèlement à cette interdiction, les autorités sanitaires ont mis en place une stratégie d'aide pour les fumeurs qui souhaitent arrêter : - Les consultations en tabacologie devrait doubler en 2007 (260 consultations de groupe sans rendez-vous et 700 consultations individuelles) ; - Une analyse approfondie de l'ensemble des thérapeutiques disponibles dans l'aide au sevrage tabagique (substituts nicotiniques, Zyban®, Champix®...) sera réalisée par la Haute Autorité de Santé ; - En 2007, aider 1,2 millions de fumeurs à arrêter de fumer en remboursant une partie des médicaments d'aide à l'arrêt. Concrètement, à partir du 1er janvier 2007, tout fumeur souhaitant arrêter de fumer pourra demander un bon de prise en charge d'un montant de 50 euros à sa caisse d'assurance maladie, une fois par an. Ce bon devra être validé par un médecin, ce qui assure un suivi médical de la mesure. Il permet au patient de bénéficier d'une prise en charge forfaitaire auprès du pharmacien de son choix. Les salariés fumeurs des entreprises ou des administrations concernées par les nouvelles mesures de restriction ou d'interdiction seront tout particulièrement invités à bénéficier de ce dispositif par une campagne d'information et de communication adaptée : - Les subventions des associations seront portées en 2007 à 3,2 millions d'euros (soit un doublement par rapport à 2006), afin que les associations renforcent leurs actions, notamment en matière de formation, d'information et de lutte contre le tabagisme ; - Une nouvelle campagne incitera sur les risques du tabagisme passif et les raisons pour lesquelles le gouvernement a pris la décision d'interdire de fumer dans les lieux publics, au nom de la protection de tous, fumeurs comme non-fumeurs. Les associations de lutte contre le tabagisme saluent la parution de ce décret attendu depuis de nombreuses années. Le collectif Alliance contre le Tabac estime que “la France tient désormais un rang enviable dans la lutte contre le tabagisme, tenant les engagements pris avec l'Organisation mondiale de la santé en ratifiant la Convention Cadre de Lutte Antitabac“. Rappelons que le tabac est responsable en France de 66 000 décès par an. David Bême 1 - Rapport sur le tabagisme passif. Bull Aca Natle Med 1997,181,727-735

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    2 - Baromètre santé 2005, Premiers résultats - Saint Denis Editions INPES 2006

    3 - Décret n°2006-1386 du 15 novembre 2006


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