Pollution de l’air : un deuxième confinement bénéfique mais dans de moindres proportions
Au mois de mars, les effets du confinement sur la pollution atmosphérique avaient été radicaux. Si le second tour entraîne lui aussi une baisse du trafic et donc de la pollution, elle ne s’observe pas dans la même mesure. En cause : un confinement plus souple.
Qui dit confinement, dit moins de circulation routière et donc moins de pollution. Cette équation s’est amplement vérifiée. Pour ce second confinement, Airparif, l’association de surveillance de la qualité de l’air, a mesuré l’impact des premiers jours à l’échelle de l’Île-de-France et a publié son bilan dans un communiqué ce mardi 10 novembre 2020.
Résultat : "en Île-de-France, les premiers jours du deuxième confinement s’accompagnent d’une baisse de -20% des émissions d’oxydes d’azote (NOx) et de particules fines PM10 liées au trafic routier. Etant donné cette baisse limitée des émissions, les concentrations relevées à proximité des axes routiers ont peu diminué depuis l’entrée en vigueur du deuxième confinement" peut-on lire dans le communiqué. Lors du premier confinement, ces émissions avaient baissé de 70%.
"Sur les premiers jours, l’impact du second confinement est aussi bien moins important sur les émissions de dioxyde de carbone (CO2, gaz à effet de serre) liées au trafic routier. La baisse est de -20% pour le second confinement, elle était de -70% pour les premiers jours du premier confinement", ajoute Airparif.
Ces différences peuvent facilement s’expliquer par les différences qui opposent les deux confinements. En effet, cette seconde période est moins stricte que la précédente, les écoles restant ouvertes et certains déplacements professionnels demeurant autorisés.