• Actualités
  • Prenez votre souffle en main !

    Publié le  , mis à jour le 
    Lecture 4 min.

    Plusieurs millions de personnes sont concernées par des maladies respiratoires obstructives chroniques. Dans la plupart des cas, une prise en charge précoce permet d'éviter leur aggravation... encore faut-il les diagnostiquer à temps. Pour préserver son capital souffle, une campagne nationale vient d'être lancée.

    La suite après cette publicité

    Via la trachée puis les bronches, l'oxygène inspiré arrive aux alvéoles, au niveau desquelles il rentre dans le sang afin d'être distribué à tous nos organes. Mais lorsque les poumons sont atteints par une inflammation sous l'effet d'un agent irritant, la surface alvéolaire est réduite et la respiration en est affectée. Plus tôt ces troubles sont détectés et mieux ils sont pris en charge. C'est l'un des enjeux de la première campagne nationale “Capital souffle. Prenez votre souffle en main“.

    La suite après cette publicité

    Le souffle, c'est la vie ! Principales ennemies de notre capital souffle, deux maladies respiratoires obstructives chroniques très répandues et qui constituent un véritable problème de santé publique : - Asthme : L'asthme concerne 2,5 à 3 millions de Français. Le nombre de malades a doublé en Europe depuis 20 ans. Même s'il peut survenir à tout âge, il touche près de 10 % des enfants à l'école primaire, 10 à 15 % des 13-14 ans et 5 à 7 % des adultes. A un stade précoce, l'asthme peut apparaître bénin. “Mais faute d'une prise en charge optimale (traitement adéquat, observance, méconnaissance de la pathologie...), cette maladie reste responsable en France de 1 500 à 2 000 décès par an“ précise le Pr. Gérard Huchon, président du Comité national des maladies respiratoires (CNMR). Pourtant, des traitements permettent aujourd'hui d'améliorer la qualité de vie du patient. - Broncho-pneumopathie chronique obstructive ou BPCO : Selon l'organisation mondiale de la santé, la BPCO est en passe de devenir la troisième cause de mortalité dans le monde. En France, 2,5 millions de personnes en sont atteints. Causée principalement par le tabac, elle aboutit chaque année à 40 000 insuffisances respiratoires chroniques justifiant une oxygénothérapie à domicile et 12 500 décès. “Contrairement à l'asthme, l'obstruction bronchique n'est pas réversible, aussi est-il indispensable de la diagnostiquer le plus tôt possible derrière des symptômes aussi anodins que l'essoufflement, la toux ou les crachats...“ précise Bruno Housset, pneumologue et président de la société de pneumologie en langue française (SPLF). La BPCO devrait faire l'objet dans les semaines qui viennent d'un plan de santé publique élaboré par la Direction générale de la santé (DGS). Mais actuellement, un asthme sur deux et deux BPCO sur trois ne sont pas diagnostiqués. Pourtant l'obstruction bronchique peut être aisément détectée grâce à une mesure du souffle, un examen indolore, simple et sans risque.

    La suite après cette publicité

    Promouvoir la mesure du souffle La mesure du souffle permet d'évaluer le capital respiratoire de chacun d'entre nous et de dépister une éventuelle obstruction bronchique. La première étape est le dépistage d'une éventuelle anomalie du souffle. Selon le Pr. Yves Grillet, président de l'association BPCO, “Cela s'effectue soit à l'aide d'un débitmètre de pointe, encore appelé “peak flow“ soit à l'aide d'un spiromètre miniaturisé. Cet outil permet d'obtenir des renseignements plus complets que le débitmètre de pointe“. Si les résultats ne sont pas conformes à la normale, le médecin traitant pourra décider d'adresser le patient à un pneumologue pour des examens plus complets. Ce sont les explorations fonctionnelles respiratoires (EFR), au repos et à l'effort qui permettront d'établir un diagnostic en cas d'anomalie. Pour le dépistage de l'asthme, certains symptômes peuvent éveiller les soupçons : toux généralement sèche survenant par quinte, sifflements dans la poitrine, gêne respiratoire, oppression ou sensation de thorax bloqué... Pour le dépistage de la BPCO et sachant que le tabagisme en est la première cause, les fumeurs de plus de 40 ans ou les personnes ayant fumé un paquet de cigarette par jour pendant au moins 10 ans sont les premiers concernés. “Mon rêve est que la mesure du souffle devienne chez le généraliste un examen aussi systématique que la prise de la tension“ déclare le Pr. Grillet. Mais malgré cet appel lancé depuis plusieurs années, cet appel des pneumologues reste dans la plupart des cas un voeu pieux... Pour inciter professionnels de santé et grand public à prendre son souffle en main, la première campagne de sensibilisation, de prévention et de dépistage des maladies respiratoires obstructives chroniques se déroulera sur les ondes, mais également dans plusieurs villes de France dès le mois d'octobre.

    La suite après cette publicité

    Les détails de la campagne En partenariat avec les laboratoires Glaxosmithkline, les associations de professionnels de santé et de malades avec le soutien de la Direction Générale de la santé se mobilisent pour inciter les Français à dialoguer avec leur médecin sur les maladies respiratoires obstructives chroniques et à faire mesurer leur souffle. Parrainée par Catherine Destivelle, alpiniste, Loïc Leferme, champion du monde d'apnée et Sébastien Llado, tromboniste, cette campagne de santé publique se déroulera d'octobre à novembre 2005. Elle comportera : - Une campagne nationale de sensibilisation à la radio et dans la presse - Des actions de terrain dans 7 grandes villes françaises : La population de ces villes sera invitée à se rendre sur des stands d'information “Capital Souffle“. Les plus de 16 ans pourront y faire mesurer leur souffle et évaluer leur capital respiratoire. Les médecins traitants, pneumologues et médecins du travail participant à la campagne effectueront des mesures du souffle lors des consultations et remettront un livret “Guide pratique du souffle“ à leurs patients. - Un site internet : www.capitalsouffle.fr : “Dépister plus tôt et mieux prendre en charge, tels sont les principaux objectifs de cette campagne originale lancée à l'attention du grand public mais également des professionnels de santé“ conclut le Pr. Daniel Vervloet, président de l'association Asthme et Allergie. Alors si vous voulez prendre soin de votre souffle, n'hésitez plus ! David Bême

    La suite après cette publicité


    Partager sur :

    Newsletter Bien Vieillir

    Recevez nos dernières actualités pour rester en forme

    Doctissimo, met en oeuvre des traitements de données personnelles, y compris des informations renseignées dans le formulaire ci-dessus, pour vous adresser les newsletters auxquelles vous vous êtes abonnés et, sous réserve de vos choix en matière de cookies, rapprocher ces données avec d’autres données vous concernant à des fins de segmentation client sur la base de laquelle sont personnalisées nos contenus et publicités. Davantage d’informations vous seront fournies à ce sujet dans l’email qui vous sera adressé pour confirmer votre inscription.

    Merci de votre confiance

    Découvrez toutes nos autres newsletters.

    Découvrir