Vaccin contre l'hépatite B : les laboratoires en accusation
Les laboratoires Sanofi-Pasteur MSD et Glaxo-Smithkline, qui commercialisaient dans les années 1990 le vaccin contre l'hépatite B, viennent d'être mis en examen pour tromperie aggravée et homicide involontaire.
Cette mise en accusation fait suite à une information judiciaire lancée en 1998, les plaignants accusant le vaccin d'être responsable de l'apparition de cas de sclérose en plaques. Une grande campagne nationale de vaccination avait été lancée entre 1994 et 1998 par le Ministre de la santé de l'époque, Philippe Douste-Blazy. Elle a concerné 25 millions de Français. Selon les associations de patients, plus de 1 300 personnes vaccinées avaient par la suite présenté des troubles neurologiques plus ou moins importants. Plusieurs études ont été lancées pour vérifier si un lien existait entre le vaccin et ces symptômes. La plupart ont conclu à l'absence de causalité entre la vaccination et les problèmes neurologiques, notamment la sclérose en plaque. Les responsables des laboratoires ont déclaré qu'ils allaient collaborer avec la justice, jugeant les accusations totalement infondées.
