L'air intérieur aussi pollué qu'une rue à cause des produits ménagers ?
Une nouvelle étude montre des niveaux de pollution inquiétant de l'air intérieur à cause des produits ménagers.
La fréquence d'usage des produits ménagers est montée en flèche depuis l'arrivée de la Covid-19, surtout au début de la crise sanitaire. Les études manquant sur les risques de ce type de produits sur la qualité de l'air intérieur, mais également sur les travailleurs fréquemment exposés à ce genre de produit sdans leur milieu professionnel, des chercheurs de l'Université d'Indiana ont décidé de mener l'enquête.
Une pollution comparable à une rue proche de la route
Leurs résultats de l'étude publiée dans la revue scientifique "Science Advance", menée dans des bureaux ventilés de 25m3 montre une pollution comparable à une rue polluée par le passage des voitures. Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont analysé, le taux de nanoparticules polluantes produites par des produits ménagers contenant des monoterpènes, notamment le limonène. Un composé organique volatil (COV) utilisé dans beaucoup de produits ménagers qui permet de donner des parfums désodorisants(odeur d'agrumes pour le limonène).
Des dégâts sur les voies respiratoires
Les COV sont connus pour être polluants quand ils sont diffusés, mais une fois cette étape passée, ils peuvent aussi se transformer en d'autre substances nocives pour la santé et principalement les voies respiratoires (Ozone, hydroxyle, nitrate ou chlore etc.).
Les chercheurs ont donc utilisé ces produits pendant 14 minutes dans un bureau ventilé, comme une session de nettoyage normale. L'équipe de scientifiques a analysé le niveau de nanoparticules diffusé par le produit puis également lorsqu'il se transforme dans l'air ensuite.
Les résultats de l'étude rapportent une hausse de 1,3 à 2,2 fois plus de taux de limonène (soit plus qu'un produit de lustrage pour meuble) dans une pièce de 25m3. Cette augmentation du taux de pollution a été suivie d'une chute d'ozone et une augmentation du taux de radicaux libre.s Et le problème c'est qu'une fois dans l'air ,cette pollution a continué de se transformer et augmenter jusqu'à atteindre des niveaux semblables à une zone extérieure polluée par le traffic routier.
Les travailleurs particulièrement exposés
Les chercheurs mettent donc en garde contre l'exposition des travailleurs qui utilisent ses produits d'entretien très souvent, ainsi que ceux qui y sont exposés dans les bureaux. Plus d'études doivent se poursuivre maintenant afin de chiffrer exactement le taux inhalé par l'humain et les risques sur la santé.