Téléconsultations : leur remboursement intégral prolongé après le 31 juillet ?
C’est une mesure qui devait initialement prendre fin avec l’état d’urgence sanitaire, le 31 juillet prochain. Mais le remboursement intégral des téléconsultations pourrait finalement être maintenu au-delà de cette date.
C’est une mesure qui était temporaire mais qui pourrait perdurer. D’après nos confrères de Capital, le dispositif de remboursement intégral des téléconsultations devrait se prolonger au-delà du 31 juillet, date initiale à laquelle il devait prendre fin.
Une des 41 propositions de la mission flash des urgences
Cette prolongation a été proposée dans le rapport Braun, du nom du médecin chargé de rédiger des propositions pour améliorer le système de santé de l’hôpital public et lui permettre de surmonter la période estivale qui arrive.
Le Dr Braun, président de Samu-Urgences de France, a officiellement rendu le document hier jeudi 30 juin à la Première ministre Elisabeth Borne, lors d’une réunion de travail qui s’est tenue en compagnie notamment de la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon.
Au gouvernement de faire des choix
Lors de cette réunion ont également été discutés les premiers arbitrages au sujet de toutes ces mesures. Si la décision de prolonger le remboursement total des téléconsultations est décidé, la mesure devrait être entérinée rapidement.
En complément de cette mesure, le Dr Braun plaide pour le déploiement d’unités mobiles de télémédecine, qui pourraient se déplacer au domicile des patients vus en téléconsultation, pour aider le médecin.
Les mesures doivent être complémentaires
"Une téléconsultation n’est pas une consultation" rappelle le Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste et directeur médical de Doctissimo. "Et dire qu’une téléconsultation peut remplacer une consultation avec examen physique du patient, c’est se moquer du monde" s’indigne le médecin.
La téléconsultation, source de problèmes ?
Le Dr Kierzek avance deux problèmes liés à ce boom de la téléconsultation.
"Le premier concerne les ressources humaines : on se retrouve avec des médecins qui ne veulent faire que ça, et ne souhaitent plus s’installer en tant que médecin généraliste ou exercer en structure de santé, ce qui aggrave les problèmes de ressources humaines et de déserts médicaux" indique-t-il.
"Et le second problème, encore plus grave, c’est la responsabilité : qu’est ce qui se passe si la téléconsultation ne détecte pas un problème de santé grave ? Et ce n’est pas un problème théorique, il y a des affaires en cours au sein des tribunaux, comme à Grenoble, où une famille a porté plainte suite au décès d’un proche, après une téléconsultation".