Sur les conseils de son coiffeur, une femme consulte et découvre qu'elle souffre d'un cancer rare
Une Australienne de 47 ans pensait avoir un simple kyste sur le crâne depuis 20 ans... Grâce à son coiffeur qui lui conseille de consulter, elle est aujourd'hui une survivante d'un cancer très rare.
A 47 ans, Kylie Barlett est une mère de 4 enfants, actrice et mannequin qui change de coiffure comme de chemise, accro aux perruques comme elle le montre sur son compte Instagram @thewigandi. Mais cette coquetterie capillaire cache une histoire bien plus tragique qui aurait pu lui être fatale. Car Kylie Barlett ne le savait pas, mais pendant plus de 20 ans, elle portait un cancer rare sur le dessus de son crâne, comme le rapporte The Sun.
Sauvée en quelque sorte par son coiffeur
Au début des années 2000, la jeune femme remarque en effet une bosse sur sa tête. Elle consulte immédiatement, mais le médecin écarte alors toute cause nocive. Il s’agit simplement pour lui d'une grosseur inoffensive, comme un kyste. Ce n’est pas l’avis du coiffeur qui la prend en charge 20 ans plus tard, et qui incite Kylie à demander un nouvel avis. Le médecin consulté, plus concerné, programme une échographie et une biopsie, et le diagnostic tombe brusquement : Kylie souffre d’un dermatofibrosarcome protuberans (DFSP), un cancer rare des tissus mous qui n’a pas été soigné pendant deux décennies.
La nécessité de reconstruire le crâne
Les DFSP sont des cancers qui se développent lentement et se propagent rarement au-delà de la peau, selon la Clinic Mayo, les personnes peuvent donc vivre de longues années. Cependant, les racines du cancer peuvent pénétrer profondément dans la peau et son extraction peut donc nécessiter une intervention chirurgicale de reconstruction. Les excroissances apparaissent généralement sur les bras, les jambes et le tronc et peuvent au début ressembler à un bouton ou à une rugosité de la peau.
Dans le cas de Kylie, l'intervention urgente a aussi été importante et invasive : les chirurgiens ont ainsi du retirer la masse cancéreuse et reconstruire sa tête en utilisant les muscles de son dos. Une greffe de peau (prélevée sur sa jambe) a également été réalisée. Une période qu’elle a vécue, tiraillée par la peur "J'avais tellement peur car cette opération comportait des risques importants. J'étais tout simplement terrifiée et effrayée de ne pas m'en sortir et de ne plus jamais revoir mes enfants".
Elle retrouve goût à la vie grâce aux perruques
Heureuse d’avoir survécu à l’intervention, et après une convalescence compliquée par les greffes de muscles et de peau, Kylie Barlett doit affronter un autre obstacle dans sa reconstruction :
"Je serai chauve pour toujours car tous les follicules pileux ont été enlevés lorsqu'ils m'ont arraché le cuir chevelu".
Bien entourée, elle accepte la proposition d'une amie d’aller essayer des perruques : "J'ai ri et ri, c'était le premier vrai rire que j'avais depuis des mois ; ma vie était devenue si sérieuse. J'ai décidé que si je devais porter des perruques, j'en porterais une différente chaque jour". Tour à tour brune, blonde ou rousse, elle ne cache aujourd’hui plus rien de sa maladie, ni de ses nouveaux styles capillaires. Mais son message est plus profond :
"Je veux que les gens connaissent l'importance de faire vérifier toute grosseur et de demander un deuxième avis. Détecter le cancer à ce moment-là m'a sauvé la vie."
Cancers de la peau : quels sont les signes qui doivent vous alerter ?
Les symptômes du DFSP peuvent varier en fonction de la taille et de l'emplacement de la tumeur, indique Sarcoma UK. En outre, ou un plusieurs de ces symptômes doivent vous inciter à consulter :
- Une bosse sous la peau à croissance lente et souvent indolore ;
- Une cicatrice ou un bouton profond sur la peau, qui peut facilement se fissurer ou saigner ;
- Une bosse sur laquelle la peau est douce et échancrée ;
- Une peau de couleur rose à brune et pouvant parfois apparaître dans des tons de violet (elle peut ressembler à une ecchymose).
Rappelons aussi que les grains de beauté doivent être observés avec la méthode ABCDE. Et vous mener chez les médecins en cas de modification de ces critères :
- A pour asymétrie, si les deux moitiés de la zone peuvent différer en forme ou en couleur ;
- B pour bordures, si les bords de la zone peuvent être irréguliers ou flous, et présenter parfois des entailles ;
- C pour couleurs, si plusieurs nuances différentes de noir, de marron et de rose peuvent être vues ;
- D pour diamètre. La plupart des mélanomes mesurent au moins 6 mm de diamètre. Signalez tout changement de taille, de forme ou de diamètre à votre médecin ;
- E pour évolution – si vous constatez des changements progressifs de taille, de forme ou de couleur au fil des semaines ou de quelques mois, vous devez demander l'aide d'un expert.
Enfin, deux types de cancer de la peau autres que le mélanome les plus courants sont le cancer basocellulaire et le carcinome épidermoïde, sont également à surveiller :
Les signes de CBC comprennent :
- Une excroissance cutanée lisse et nacré ;
- Un aspect cireux ;
- Une grosseur ferme et rouge ;
- Parfois des saignements ;
- Une croûte qui ne guérit jamais complètement ;
- Des démangeaisons.
Les signes du carcinome épidermoïde (CSC) comprennent :
- Une bosse sur la peau qui peut paraître squameuse ;
- Une peau rugueuse, en relief ;
- Un aspect tendre au toucher ;
- Des saignements occasionnels.
Plus largement, en cas de symptômes cutanés qui se prolongent ou d'une modification d'un aspect de la peau, mieux vaut consulter un professionnel de santé.