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  • Professionnel ou amateur, le nouveau souffle de l'effeuillage burlesque

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    AFP/Relaxnews Agence de Presse

    "The Empire strips back" est organisé jusqu'au 24 novembre au Théâtre du Gymnase Marie Bell.

    Une danseuse déguisée en Princesse Leia s'effeuille aux côtés du robot R2D2, Chewbacca se lance dans une chorégraphie sexy : à l'image de ce spectacle inspiré de Star Wars à Paris, le cabaret néo-burlesque s'est fait une place dans la culture populaire.

    "The Empire strips back" (référence humoristique au striptease), jusqu'au 24 novembre au Théâtre du Gymnase Marie Bell, met en scène danseuses et danseurs se dévêtissant le temps d'une chanson dans les décors de la saga culte, avec une certaine dose de dérision. 

    "L'envie de se libérer par le corps"

    "Vous allez voir, ça fait du bruit !", prévient une ouvreuse. Encouragé par les bons mots du maître de cérémonie, le public - particulièrement les femmes - s'égosille pendant 1h30 pour encourager les artistes qui leur adressent de temps en temps de petits signes. 

    "Le succès du show est dû à son originalité, principalement à ce mélange entre science-fiction et burlesque", commente la danseuse Ophélie De Cesare, auprès de l'AFP. "Qui pourrait s'attendre à voir son personnage de science-fiction favori onduler de cette façon?"

    Issu de la contre-culture américaine des années 1990, l'effeuillage néo-burlesque s'est fait connaître du grand public avec les performances de l'artiste américaine Dita von Teese dans les années 2000, puis les films "Burlesque", avec Christina Aguilera et Cher, et "Tournée" de Mathieu Amalric en 2010.

    Jean Paul Gaultier y a consacré sa revue "Fashion Freak Show" et la pratique a récemment fait une apparition dans la série pour jeunes adultes de Netflix "Riverdale".

    "J'ai commencé en 2021 et il y avait déjà beaucoup d'engouement", remarque Léa alias Leony Peony, 25 ans, professeure et performeuse. Les pratiquantes, car il s'agit quasi-intégralement de femmes, sont de plus en plus jeunes. "Avant, c'était des femmes qui avaient passé la quarantaine, maintenant beaucoup de personnes de 20 à 35 ans s'intéressent au burlesque".

    Pourquoi ? "L'envie de se libérer par le corps", que Leony Peony relie à l'après Covid et à la quatrième vague du féminisme, marquée par le mouvement #MeToo.

    Un effeuillage plus inclusif

    Marine, alias Peau Douce, 33 ans, a débuté avec les cours de Léa, avant de se lancer en solo. "Cela me permet d'explorer une forme de puissance, de confiance en soi, dans un milieu où la sororité est une valeur cardinale", confirme-t-elle.

    Si les danseuses et danseurs de "The Empire strips back" ne dépareilleraient pas dans des cabarets mythiques comme le Crazy Horse et le Moulin Rouge, le burlesque "est beaucoup plus inclusif, que ce soit par rapport aux corps ou à l'orientation sexuelle" (avec des scènes LGBTQ+ de plus en plus nombreuses), note aussi Leony Peony. "On revendique plus de choses".

    Inspiré par la première vague burlesque de la fin du XIXe siècle, le Crazy Horse s'en est éloigné à partir des années 1960. L'effeuillage est revenu sur scène avec l'invitation de Dita Von Teese en 2006. 

    Arrivée à la tête du cabaret la même année, Andrée Deissenberg y voit le signe d'un changement de regard sur le corps des femmes. Pour elle, les danseuses sont aujourd'hui portées par "cette revendication de devenir sujet et d'assumer leur corps".

    Une évolution qui se retrouve aussi parmi le public : plus de la moitié de la salle est féminine, d'après la directrice du lieu. 

    Au Paradis Latin, "on s'est éloigné de l'image de la grande blonde d'1,75m", revendique le directeur Walter Butler.

    Après avoir créé en 2019 l'actuelle revue du cabaret, le chorégraphe Kamel Ouali se dirige vers l'élaboration d'un nouveau spectacle centré sur l'effeuillage burlesque. Son souhait : "montrer une femme affirmée, forte et libre".

    Quant au Moulin Rouge, fréquenté par une clientèle internationale dont la moyenne d'âge s'établit entre 35 et 45 ans, il mise toujours sur son esthétique d'origine. "Le French Cancan, c'est vraiment l'élément que l'on va conserver coûte que coûte", affirme son directeur Jean-Victor Clerico.

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    Sources
    • ETX Studio
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