La mécanique des fluides au secours du pénis
Comme la Tour de Pise penchant légèrement avec le temps, les dysfonctions érectiles pourraient-elles n'être qu'un problème d'ingénierie mécanique ? En utilisant un modèle géométrique de pénis, le Pr. Daniel Udelson de l'université de Boston estime pouvoir prédire quand le pénis « s'écroulera ». Selon ce scientifique, l'analyse de la fonction érectile relève de l'action hydraulique d'un afflux sanguin dans un corps caverneux qui confère à l'ensemble une rigidité suffisante pour prévenir l'effondrement de la colonne-pénis. En s'appuyant sur des équations relevant de la mécanique des fluides et de la physique newtonienne, le Pr. Udelson a développé un modèle mathématique utilisant la longueur et la circonférence du pénis. Pour les fans de physique, il s'agirait d'une simple extrapolation d'un modèle développé à l'origine par le mathématicien suisse, Léonhard Euler.
Mais parce que la physique doit se confronter au réel. Ce modèle a été testé sur 57 hommes. Tous ont reçu une injection dans leur pénis de solution saline jusqu'à l'obtention de l'érection. Ensuite une force a été appliquée sur le bout du pénis jusqu'à ce qu'ils commencent à s'incliner, premier signe d'une réelle débandade. Résultat : le modèle s'est avéré pertinent pour 80 % des hommes avec des forces allant de 2 kg à 0,3 kg. Mais selon l'auteur, les troubles érectiles pourraient ne pas uniquement dépendre de ces caractéristiques mais également de celle de sa partenaire... En effet, de précédentes études ont évalué la force de pénétration dans le vagin (qui dépend de son diamètre mais également de sa lubrification) qui va de 1,5 à 2,5 kg... « Ainsi, un homme pourra présenter des dysfonctions érectiles avec une partenaire mais pas avec une autre » déclare le Pr. Udelson.
Sources : Journal of the Royal Society Interface - 3 mai 2007
New Scientist 2 mai 2007