Lutter contre les violences sexuelles dans le sport
Le ministère de la santé, de la jeunesse et des sports a lancé un plan de lutte contre le harcèlement et les violences sexuelles en milieu sportif. Entourée d'Henri Sérandour, président du CNOSF et d'Isabelle Demongeot, ancienne championne de tennis, la ministre a insisté sur la nécessité de « briser la loi du silence » en commentant les résultats intermédiaires d'une enquête menée en Aquitaine auprès de 356 sportifs et bientôt étendue sur toute la France.
Un jeune sportif sur trois serait confronté à une forme de violence sexuelle. Sur ces 356 sportifs âgés de 13 à 23 ans, 32 % pensent ou déclarent avoir été confrontés au moins une fois à une forme de violence. L'enquête a révélé un autre phénomène, celui de la « culpabilité » ou de « l'auto-accusation » qui explique la part importante (40 réponses) de jeunes sportifs qui ne font que « penser » avoir été victimes de violences sexuelles. La ministre a présenté les deux affiches qui serviront de support à la campagne de sensibilisation « Sportif oui, victime non », déclinée en tracts et cartes de visite. Un numéro d'écoute et d'aide aux victimes de violences sexuelles dans le sport a été activé : le 08. 842. 846. 37 (Numéro non surtaxé) et les présidents de toutes les fédérations sportives sont invités à signer la Charte de bonne conduite déjà paraphée par la ministre et Henri Sérandour, qui contient des recommandations de base, tels que la non-mixité des vestiaires, l'interdiction de conversations sur les orientations sexuelles ou la séparation des lieux de vie des sportifs et des « encadrants ».
Source : Communiqué du ministère de la santé, de la jeunesse et des sports - mars 2008