"L'orgasme négatif", ça existe !
Un groupe de chercheuses met en lumière la question de l'orgasme négatif. Explications.
L’extase, le sommet, le 7e ciel… On prête à l’orgasme des tas de noms désignant un plaisir immense recherché par tous et bien souvent gage d’une relation sexuelle satisfaisante. Pourtant, ça n’est toujours le cas. Dans le cadre d’une étude menée par des chercheurs de la Queen’s University (Canada) et de la Michigan University (USA), Sara B.Chadwick, médecin, Miriam Francisco et Sari M.Van Anders, chercheuses, ont souhaité souligner un point trop souvent ignoré : “même si le sexe consenti mène à l’orgasme, cette expérience peut-être négative”.
Beaucoup se forcent pour éviter la dispute
L’orgasme est très souvent vu, à tort, comme la finalité d’un rapport plaisant, principalement par les hommes qui y voient là le témoignage de bonne performance et de capacité à donner du plaisir à une femme. Pourtant, il est tout à fait possible de prendre du plaisir sans orgasme, tout comme il est tout à fait possible d’avoir un orgasme sans ressentir du plaisir.
“Beaucoup de femmes qui ont un rapport sexuel avec un homme se sentent sous pression d’avoir un orgasme pour protéger l’ego de leur partenaire”, expliquent les chercheuses. Si ces dernières peuvent finir par avoir un orgasme à la fin du rapport ça n'est pas nécessairement qu'elles ont finalement apprécié, loin de là.
Jusqu’ici, toutes les études se sont concentrées sur les effets positifs de l’orgasme, mais jamais sur les effets négatifs. C’est donc chose faite ! Pour ce faire, elles ont recruté 726 volontaires, âgés de 29 ans en moyenne en leur demandant de rapporter des cas d’orgasmes positifs et d’autres négatifs. Sur la totalité, 289 ont rapporté des cas “d’orgasme négatif”. Parmi ceux-là, principalement des cas de : sexe consenti mais sans vraiment en avoir envie, juste pour éviter une dispute, et de relations sexuelles avec un(e) partenaire qui vous pousse avec insistance à avoir un orgasme absolument.
Pour les spécialistes, cela montre que l’orgasme n’est pas nécessairement synonyme de plaisir positif. “Il est important d’évoquer plus souvent ce sujet, expliquent les chercheuses interviewées par Psypost. Il faut que les personnes sachent qu'il est possible d’avoir un orgasme pendant une relation où l’on a fini par se forcer, parce qu'on peut ressentir une pression au moins de la part du partenaire, mais cela ne démontre en aucun cas qu’on l’a souhaité, encore moins qu’on éprouvé quelque chose de positif”.