Oui aux préservatifs dans les lycées !
Malgré les nombreuses campagnes de prévention desinfections sexuellement transmissibles, le préservatifn’est pas toujours le bienvenu dans les collèges etles lycées américains. Les détracteurscraignent que la distribution de capotes n’incitent lesjeunes à entamer plus tôt leur initiation sexuelle ouà avoir plus de rapports sexuels. Des a prioriinjustifiés. En effet, des chercheurs américains ont étudiéles pratiques sexuelles de 4166 lycées, dont 20 %bénéficiaient de distribution de préservatifs.Résultats : donner des préservatifs n’augmentepas le nombre de rapports sexuels chez les adolescents sexuellementactifs mais permet de doubler leur utilisation. Les autreslycéens utilisant très certainement une autreméthode de contraception. “Quand les préservatifssont disponibles dans les écoles et sont utilisésavec succès par les adolescents sexuellement actifs, ilspeuvent représenter un moyen de prévenir desconséquences dramatiques comme le sida, les MST ou desgrossesses non désirées“ conclut Susan Blake,co-auteur de l’étude. Même si les lycéensdes deux types d’établissements ne relevaient pas dedifférence notable dans l’accès aupréservatif, ces programmes ont très certainementpermis de dédramatiser et de banaliser son utilisation. Notons que cette étude ne concernait pas les distributeurs,mais des programmes de distribution et d’information conduitsau sein des lycées. En France, une fiche de décembre2002 rappelle que l’éducation à la santéprévoit 30 à 40 h de cours sur l’ensemble de lascolarité au collège. De plus, les chefsd'établissement, avec l'accord des personnelsconcernés, des parents d'élèves et desélèves, peuvent installer dans les lycées desdistributeurs de préservatifs. Selon un dernier bilan,environ 50 % des lycées et lycées professionnels sontpourvus de tels distributeurs. Enfin, la loi n°2001-588 du 4juillet 2001, relative à l'interruption volontaire degrossesse et à la contraception prévoit qu'“uneinformation et une éducation à la sexualitésont dispensées dans les écoles, les collègeset les lycées, à raison de trois séancesannuelles“. Source : Am J Public Health. 2003Jun;93(6):955-62.