Pourquoi certains ont plus souvent envie de faire l'amour que les autres
Une nouvelle étude norvégienne explique pourquoi certaines personnes refusent plus souvent de faire l'amour en fonction de leurs humeurs que les autres.
“Pas ce soir je suis fatigué(e)” C’est une phrase que la plupart d’entre-nous ont déjà entendu après plusieurs années de relations. Le temps, le travail, les enfants… Pas facile de garder la flamme, l’étincelle et l’incendie passés les premiers émois d’un début de relation quand la vie reprend le dessus. Mais dans certains cas, le déséquilibre entre les envies de l’un et les refus de l’autre est plus marqué.
Tout dépend si on peut faire l'amour sans sentiments
Au départ, on ne dit rien, on s’y fait, mais ce genre de petits refus ou de demandes constantes peuvent faire naître des tensions qui s’accumulent et dégénèrent parfois dans le couple. L’un ne comprend pas qu’on puisse avoir envie aussi souvent et l’autre qu’on puisse laisser ses humeurs ou même la fatigue prendre le dessus sur sa libido. Pourquoi un tel déséquilibre ? C’est la question à laquelle le chercheur Trond Grontvedt et son groupe d’étude ont tenté de répondre dans une étude dont les résultats ont été publiés sur dans le journal scientifique Evolutionary Behavorial Sciences. 92 couples hétérosexuels, ensemble depuis au moins un mois, avec une moyenne d’âge comprise entre 19 et 30 ans, ont répondu à une série de questions.
Le premier questionnaire avait pour but d’évaluer la sociosexualité, c’est-à-dire la potientialité à avoir des relations sexuelles sans avoir une histoire longue durée ou stable de chaque partenaire. Un deuxième questionnaire a ensuite demandé à chacun les critères indispensables pour une bonne relation, selon eux, par exemple, la passion l’engagement, la confiance… et enfin dans un troisième temps chaque volontaire a dû donner la fréquence des relations sexuelles dans son couple.
Pas tant de disparités dans les coules que ça
En observant les résultats, les chercheurs ont noté que ceux avec une sociosexualité plus faible étaient ceux qui ne voyaient pas bien les relations sexuelles sans lendemain d’un bon oeil et ceux qui avaient besoin de plus de “sentiments” dans une rencontre charnelle. En revanche, ceux avec une sociosexualité plus élevée sont ceux qui ne voient pas de problèmes à avoir des relations courtes, et pour qui, faire l’amour n’engage pas forcément de critères romantiques comme la passion ou l’engagement.
Pour le groupe d’étude, c’est cette tendance à pouvoir détacher le sexe des sentiments amoureux qui pourrait expliquer que certains ne se laissent pas trop envahir par leurs émotions quand il s’agit de libido. Non pas qu’ils ne sont pas amoureux, mais qu’ils ne voient pas de problème à s’engager dans un moment de plaisir même s’ils ne se sentent pas l’âme romantique sur le moment ou qu’ils sont de mauvais humeur alors que les autres ne peuvent le faire s’ils ne sont pas “dans l’ambiance” la plus complète.
Si l’étude a montré également que ce sont les hommes qui avaient plutôt tendance à avoir une plus grande sociosexualité par rapport aux femmes, l’étude a néanmoins montré qu’il n’y avait pas tant de disparité que ça à l’intérieur des couples. En d’autres termes, ceux qui n’ont pas nécessairement besoin de sentiments pour faire l’amour étaient avec une personne qui voyait les choses de la même façon et vice versa. Ce qui pourrait laisser entendre qu’avec le temps, l’Homme a évolué en apprennent à choisir un(e) partenaire en fonction de la façon dont il voit les relations amoureuse et sexuelles.