Pour plus d’une femme sur deux, le sexe féminin reste un sujet tabou
Une étude présentée par la marque Saugella montre que 53% des femmes françaises pensent que les parties intimes constituent toujours un sujet tabou dans la société, et le terme “intime” y serait pour quelque chose…
Récemment, la pub “Viva la Vulva” de la marque Nana a créé la polémique à cause des différentes représentations de la vulve qui y figurent. Cela montre que le tabou entourant le sexe féminin est encore bien présent, et une étude présentée lors de la conférence de presse de la marque Saugella le 19 septembre dernier le confirme : pour plus d’une femme sur deux (53% précisément), les parties génitales féminines restent un sujet de société brûlant.
20% des femmes n’ont jamais parlé de toilette intime avec une autre personne
L’étude, menée par Edelman Intelligence auprès de 1003 femmes françaises âgées entre 18 et 60 ans, avait pour objectif de cerner les croyances et les perceptions en matière de toilette intime. Pour 84% des sondées, il s’agit de la routine de soin la plus importante juste après la douche (94%), le brossage des dents (93%) et les soins des cheveux (85%). Elle les aiderait à être en bonne santé (55%), à avoir confiance en elles (36%) ou encore à avoir une vie sexuelle épanouie (31%). Pourtant, si 71% des femmes affirment ne pas avoir de problème pour parler de leurs parties intimes, 20% avouent n’avoir jamais parlé de toilette intime avec une autre personne. 36% des jeunes filles (18-24 ans) utilisent d’ailleurs le mot “tabou” pour les décrire contre seulement 14% des plus de 50 ans…
“Le terme ‘hygiène intime’ donne l’impression que le sexe féminin est sale”
Selon le docteur Odile Bagot, gynécologue, il y aurait une explication finalement assez simple à cela : “Dans une société où les femmes ont encore trop souvent l’impression d’être considérées comme le ‘sexe faible’ (pour 55% selon l’étude), il est temps de changer de discours et d’aller au-delà du terme ‘hygiène intime’ donnant l’impression que le sexe féminin serait sale et qu’en parler est tabou. Non seulement il n’en est rien, mais être en harmonie avec son anatomie féminine est le témoin d’un bien-être et d’une bonne estime de soi”.
Sensibiliser dès le plus jeune âge pour briser le tabou
Ainsi, 96% des femmes interrogées souhaiteraient que les enfants, filles comme garçons, soient sensibilisés sur la question des soins des organes génitaux - la fréquence, les bons gestes… D’autant que d’après les auteurs de l’étude, “cette transmission permettrait aux jeunes filles d’adopter plus tôt une routine saine”, car les femmes plus âgées auraient tendance à prêter davantage attention à leurs parties génitales (79% des 50-60 ans) comparées aux plus jeunes (57% des 18-24 ans).