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  • Le numérique en passe de révolutionner la sexualité des jeunes ?

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    Lecture 3 min.
    Flavy Laquaye
    Flavy Laquaye Rédactrice

    Transformation des pratiques sexuelles en 2024, les jeunes plus ouverts au numérique mais à quels risques ?

    À l’heure où le numérique se développe dans de plus en plus de domaines, les chercheurs s’intéressent à la manière dont il prend place dans celui de la sexualité. Comment les Français vivent-ils leur sexualité en 2024 ? Voici leur avis sur la question.

    Avec des avancées technologiques toujours plus grandes, on observe ces dernières années une transformation de plusieurs domaines, notamment celui de la sexualité dans de nombreux pays. La plateforme de webcam pour adultes Xlovecam a voulu mieux comprendre les enjeux actuels en matière de technologies et de sexe. Pour cela, elle a missionné l’institut Discurv afin de réaliser une enquête auprès des Français. Le but ? Mieux comprendre la sexualité des Français à l'ère numérique. Cette enquête a donc été réalisée auprès d’un échantillon national représentatif de la population française (500 personnes âgées de 18 ans et plus) et effectuée par questionnaire auto-administré en ligne du 12 au 15 juillet 2024. Découvrez ce qu'elle révèle des Français actuels !

    Des jeunes plus ouverts aux pratiques sexuelles numériques

    Ces dernières années, les contenus pornographiques se démocratisent de plus en plus.

    • Contenu visionné principalement par les hommes (73% contre 34% pour les femmes), la pornographie est encore majoritairement pensée par et pour un public masculin.
    • Toutefois, d’autres pratiques sexuelles numériques continuent d’émerger, avec l’avantage d’être plus égalitaires. Parmi elles, les "sextos" pour 33% des Français ou les rapports sexuels par vidéo pour 15%. Seuls les échanges de "nudes" ne suivent pas cette parité entre hommes et femmes.
    • L’usage de sextoys connectés se révèle être pour le moment encore peu répandu avec seulement 9% des Français les ayant testés.

    Des données qui montrent une adoption progressive des technologies dans la sphère intime qui reste cependant limitée pour le moment.

    Au niveau des fantasmes aussi, le numérique s’installe : certains rêvent de sexe virtuel, d’utiliser des sextoys connectés… Les femmes se montrent d'ailleurs davantage réceptives par rapport aux fantasmes classiques (domination, échangisme...).

    Une augmentation des risques pouvant en freiner certains

    En revanche, l’avancée du numérique pose quelques problèmes, en exposant notamment les personnes à de nouveaux risques tels que le "revenge porn", le chantage, la diffusion de leurs clichés dénudés…

    Au-delà de cela, les Français estiment que le numérique a un impact conséquent sur leur vie sexuelle : 76 % pensent que les outils numériques favorisent la propagation de mauvaises informations sur la sexualité, 75% jugent qu'ils freinent les interactions sociales "réelles" et 68% qu'ils ont la capacité de distraire les partenaires entre eux.

    En effet, si l’ère du numérique étend les possibilités de rencontre et d’expression au sein d’une relation, elle peut également avoir l’effet inverse et menacer l'authenticité et l'intimité des couples. Les résultats de l’enquête mettent donc en avant l’importance de réfléchir à l'usage de ces technologies dans le cadre de la sphère intime. Le but serait d’exploiter le positif, tout en préservant la qualité des relations.

    Vers une communication plus ouverte entre les partenaires ?

    D’une manière générale, les résultats montrent une plus grande facilité à communiquer au sein des couples ces dernières années. Ainsi, 56% des personnes ayant répondu au questionnaire auraient des discussions ouvertes sur leurs fantasmes sexuels avec leur partenaire. Ce chiffre monte d’ailleurs à 66% chez les 18-34 ans et à 65% chez les moins de 50 ans. Des données qui suggèrent une augmentation de la transparence et du dialogue entre les partenaires à propos de leurs désirs sexuels, surtout chez les jeunes générations. Cela traduit alors une rupture avec les modèles traditionnels de la sexualité où la communication était beaucoup moins présente.

    Cependant, les tabous liés au sexe demeurent dans certains contextes, notamment lorsqu’il s’agit d’en parler avec des amis ou avec la famille. De plus, les hommes se montrent plus à l'aise à communiquer sur ces sujets-là, contrairement aux femmes plus réservées sur leur intimité. En effet, même en 2024, certaines inégalités de genre dans le cadre de la sexualité persistent.


    Sources
    • « Étude Discurv pour Xlovecam réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 12 au 15 juillet 2024 auprès d'un échantillon de 500 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus »
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