Les tatoueurs craignent pour leur peau
Si le tatouage a le vent en poupes, le ministère de la Santé en a décidé autrement. Suite à un arrêté ministériel publié en mars à la demande de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) interdisant 59 des 153 colorants utilisés pour les tatouages, les tatoueurs s’inquiètent.
Selon une étude de l’ANSM, les encres mises en cause présenteraient des risques allergènes et cancérigènes. Conséquence de cette étude, le ministère de la Santé a préféré, au nom du principe de précaution, bannir les couleurs nocives de la palette des tatoueurs.
Si cette mesure venait à être appliquée, les tatoueurs pourraient craindre pour leur peau, mais aussi pour leur profession. En effet, l'interdiction ouvrirait les porte à une flopée de tatoueurs clandestins.
“Si l'arrêté est maintenu, ce sont tous les tatoueurs professionnels qui risquent de devoir fermer boutique au profit de tatoueurs clandestins qui officient à domicile et sans aucune précautions sanitaires, et qui s'approvisionnent en pigments en Chine mais ne sont jamais inquiétés“, prévient Tin-Tin, le tatoueur des stars.
Pour l’heure, les professionnels bénéficient d’un sursis jusqu’au 1er janvier 2014. Une nouvelle audition devrait avoir lieu, le temps que “de nouvelles analyses toxicologiques soient menées sur les pigments incriminés“, explique Tin-Tin.
Afin de défendre les couleurs du tatouage, Jim Appay, le fondateur du site Tattoolifestyle, a mis en ligne une pétition, déjà signée par plus de 123.000 personnes.
Stéphanie Moyal