bebe semaine arielle
Voici l'histoire de la venue au monde d'
Arielle , racontée par sa maman,
Louloubrightside
Le 14 novembre, je couche mon garçon de 2 ans pour la nuit. Enfin un peu de temps pour moi. Ma petite cocotte fait son karaté dans mon ventre, comme tous les soirs. J'adore ça. J'en profite, car je sais que ce sont mes derniers instants de bedon grouillant. Tout à coup, je sens un “plouc“ à l'intérieur : ma poche des eaux est rompue. J'ai perdu mon bouchon muqueux du même coup. Il est 20h40.
Une heure plus tard, ma belle-mère arrive pour garder mon fils. On part vers l'hôpital. Ma sœur nous y rejoindra pour filmer l'accouchement.
Mes premières contractions surviennent pendant le trajet. Arrivée à la maternité, je suis placée sous monitoring durant 1 heure et on m'ausculte. Mon col n'est dilaté que de 3 cm. On m'installe alors en chambre de naissance. Elle est immense, intime et si confortable! J'ai touché le gros lot !
Je me réveille deux heures plus tard. Les contractions se sont rapprochées mais n'ont pas varié en intensité. Je suis maintenant détendue, prête physiquement et mentalement à accueillir la douleur.
Le lendemain matin, l'infirmière m'ausculte : toujours dilatée à 3 cm +, col très mou. Mes contractions sont régulières, mais pas assez fortes. Elle me branche sur le monitoring durant 30 minutes. J'arpente les couloirs pour accélérer le travail, mais je dois renoncer à un accouchement entièrement naturel. À partir du moment où je perds les eaux, j'ai 18 heures pour accoucher sinon il y a risque d'infection pour le bébé. L'infirmière me met alors sous perfusion d'ocytocine, et rapidement mes contractions s'intensifient.
Régulièrement, l'infirmière vient augmenter le dosage. J'ai envie de prendre un bain pour me détendre. C'est alors que j'ai LA contraction du siècle! Jusqu'ici j'étais muette, mais là, attention, je hurle ! Pendant plus de deux minutes, mon ventre ressemble à un bloc de béton carré. Je demande alors la péridurale. Mais avant, l'infirmière décide de m'ausculter. “Peut-être aurons-nous une belle surprise ?“. Verdict : mon col est effacé et je suis prête à pousser. Je suis donc passée au travers sans péridurale. Je suis fière de moi !
Je n'ai toujours pas donné de “vraies“ poussées et malgré ça, l'infirmière m'annonce que lors d'une contraction, elle voit déjà les cheveux. Je pousse à nouveau et cette fois, ma cocotte sort doucement, lentement. Une fois les bras sortis, l'obstétricien me dit : “Viens chercher ton bébé“. Je regarde entre mes jambes et elle est là, les bras tendus vers moi. Dans une bouffée d'émotions, je suis allée l'accueillir et je l'ai sortie moi-même… Ça ne dure qu'une seconde mais c'était la plus belle et la plus intense de ma vie. Sentiment inoubliable, inexplicable…