Le bébé de la semaine
bebe semaine hugo 02 - Le bébé de la semaine

bebe semaine hugo 02

Voici l'histoire de la venue au monde d' Hugo , racontée par sa maman Lucie59268 .

Suite à une grossesse plutôt tranquille mais accompagnée d'hypertension artérielle, j'ai dû subir un déclenchement à 39 SA+3.

Je suis hospitalisée le lundi 20 décembre, me voilà prête, je vais enfin rencontrer ce petit garçon qui grandit en moi depuis 9 mois ! On m'installe dans une chambre en attendant le passage de la gynécologue. L'examen de mon col montre qu'il est postérieur et dilaté à 1. La gynécologue tente un décollement de membrane très douloureux puis repasse dans l'après-midi en me disant que ça ne sera pas pour aujourd'hui ; elle me conseille toutefois de rester sur place “au cas où“. Ce soir-là, je retourne dans ma chambre sans mon bébé, je suis triste mais je me dis que demain sera enfin le bon jour.

Le lendemain, la gynécologue décide d'accélérer le travail à l'aide de médicaments. J'ai eu des contractions toute la journée mais absolument indolores, seul le monitoring m'indique que j'en ai ! Je suis toute la journée à jeun, j'en ai marre, je veux rentrer chez moi. Retour dans ma chambre vers 16h, je peux enfin avoir un repas et je passe encore une nuit à l'hôpital sans mon fils près de moi. Demain sera-t-il le bon jour ?

Le 22 décembre, j'ai le droit à un gynécologue différent qui m'annonce que mes résultats de prise de sang sont mauvais, qu'il faut absolument que bébé naisse aujourd'hui. L'examen montre que mon col est ouvert à 2, mais il est un peu plus souple d'après le médecin. C'est long, le déclenchement d'hier a été inutile ! C'est décidé, ce sera aujourd'hui, mon fils, je te rencontrerai ce 22 décembre !

Je retourne dans ma chambre et annonce la nouvelle à mon concubin et il se prononce sur l'arrivée du petit “ vers 15h“... Si seulement c'était vrai, nous sommes si pressés !

10h, on m'installe dans la salle de naissance. 15 minutes plus tard, la sage-femme me pose la perfusion d'ocytocine. Je fais connaissance avec les autres membres de l'équipe, elles sont géniales ! C'est avec elles que je désire accoucher. C'est alors le début d'une longue, très longue journée !

11h, la sage-femme m'ausculte: “pas de grand changement 3 petits doigts“. Pas grave, je m'accroche. Je n'ai pas mal, je rigole avec mon concubin, les infirmières et la sage-femme ! Ça roule pour moi. Une heure plus tard, par contre, j'ai mal, je demande quelque chose, la douleur est trop forte ! J'ai un dérivé de morphine dans ma perfusion, j'ai l'impression de quitter mon corps, de survoler la scène.

13h, la sage-femme me perce la poche des eaux pour accélérer le travail, elle me prévient que les choses sérieuses commencent, que là je vais vraiment avoir mal le temps de pouvoir mettre la péridurale ! Encore 1h se passe et j'ai effectivement mal, vraiment mal.

Changement d'équipe, la sage-femme qui m'a suivie jusque-là me souhaite une belle rencontre, un joyeux Noël et plein de belle chose. La nouvelle sage-femme m'ausculte et décide que c'est le moment pour la péridurale ; je suis soulagée, la douleur va enfin être arrêtée, je n'en pouvais plus !

Il est maintenant 18h je pense, je n'ai plus vraiment la notion du temps. Et je commence à me sentir très mal, ma main droite s'engourdit, puis ma main gauche. J'appelle la sage-femme, lui explique, elle me dit que ça peut arriver mais que si ça s'amplifie on fera appel à l'anesthésiste. Puis ça continue, mon bras droit et totalement engourdi, maintenant le bras gauche, je panique. Mon visage me démange mais je n'arrive pas à me gratter mes bras sont trop lourds. Mon concubin appelle la sage-femme qui appelle l'anesthésiste ; ce dernier décide d'arrêter la péridurale et de voir ce qui se passe. Finalement je vomis toute l'anesthésie reçue mais je n'ai plus de contractions pendant 1h. Puis elles reviennent.

19h30, j'ai mal, très très très mal. Je pense aux docti copines, à leurs paroles, je suis sûre qu'elles pensent à moi, elles sont au courant que j'accouche aujourd'hui alors je m'accroche à cette idée. J'essaie de rester tranquille, de laisser mon corps tranquille, ne pas me crisper, respirer. J'arrive à gérer pendant une demi-heure puis ça devient trop violent. Je me mets à gémir, on dirait une bête sauvage, je ne suis plus moi. J'ai des contractions violentes je demande une auscultation. 6, seulement ! Comment je vais pouvoir tenir ?

21h55, la sage-femme arrive avec une infirmière et une puéricultrice. Elle m'ausculte et j'entends “on installe la petite dame“. Voilà c'est maintenant, notre rencontre aura lieu dans peu de temps. Je suis détendue, enfin, après tant de souffrance. C'est  mon tour de jouer.

La sage-femme m'explique que puisque je n'ai pas de péridurale je vais ressentir mes envies de pousser et qu'elle me laisse gérer le début des poussées. Je sens une contraction arriver, je pousse très très fort, je sens mon bébé arriver, il descend, il sera là dans quelques minutes. Je reprends mon souffle et pendant ce temps, la sage-femme m'indique qu'il est tout chevelu, un beau brun, “vous êtes très courageuse madame, vous poussez comme une chef“ ; ça m'encourage. Une contraction arrive, je pousse très fort une fois encore, et là, il faut que je cesse de pousser, le bébé a son cordon autour du cou. Elle doit le couper le cordon. Puis une dernière poussée et elle attrape mon bébé.

Il est 22h05, Hugo est né, mais ne pleure pas. La sage-femme l'emmène dans une autre pièce juste à côté, puis on l'entend crier. La puéricultrice appelle mon concubin et il me ramène notre fils dans ses bras. Il a l'air si petit, mon petit bébé, ma chair. Je t'ai donné la vie, j'ai mis du temps à réaliser que tu étais à moi, que tu venais de moi, de notre amour à ton papa et moi. Nous voilà parents, le 22 décembre 2010, cette journée nous a changés pour toujours.

Désormais tu as 4 mois et demi et je t'aime un peu plus chaque jour.

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