Mourir d’une crise cardiaque pendant un rapport sexuel : un phénomène rare mais qui existe
Une étude britannique révèle que la possibilité de mourir d’un arrêt cardiaque pendant le sexe existe mais reste rarissime, autant chez les hommes que chez les femmes.
Faire l’amour s’avère être bon pour la santé. L’ocytocine, l’hormone libérée durant un rapport sexuel permettrait de réduire l’hypertension artérielle et préviendrait l’apparition de problèmes cardiaques.
Mais, pour certaines personnes, ce petit moment de plaisir pourrait provoquer une mort subite déclenchée par un arrêt cardiaque, révèle une étude britannique publiée dans la revue JAMA Cardiology. En revanche, le phénomène reste “très rare” pour les personnes de moins de 50 ans, rassurent les chercheurs de l’étude. "Nous pensons que ces résultats rassurent sur le fait que l'activité sexuelle est relativement sûre chez les patients cardiaques, en particulier chez les personnes plus jeunes (moins de 50 ans)", ont-il écrit.
Des cas rarissimes
D’après l’étude, seulement 0,2 pourcent des 6,848 cas de mort cardiaque subite autopsiés dans un hôpital de Londres entre 1994 et 2020 étaient liés au sexe. Cela signifie que pour 1 000 cas de mort cardiaque subite, seuls 2 d'entre eux se sont produits pendant ou dans l'heure qui suit un rapport sexuel.
En général, lorsque l’on parle de mort durant un rapport sexuel, on parle de personnes ayant consommées des drogues ou des médicaments ou bien de décès liés à l’effort physique. Les plus concernés par ce phénomène sont les hommes à 65% avec un âge moyen de 38 ans. Selon les chercheurs, ces derniers avaient déjà des problèmes cardiaques sous-jacents. Toutefois, dans 53% des cas, même avec un cœur en bonne santé, un rythme cardiaque anormal aurait déclenché la mort.
Les femmes plus concernées que l’on pense
Les femmes représentent plus d’un cas sur trois des morts subites pendant un rapport sexuel. Un chiffre peu étonnant quand on sait que les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité chez les femmes.
Si l’étude révèle des chiffres anxiogènes, il ne faut pas pour autant s’inquiéter. "Ces résultats confirment ce que j'ai observé en 30 ans de pratique en tant que cardiologue et électrophysiologiste, [que] la mort cardiaque subite pendant les rapports sexuels est extrêmement rare. Je ne limite pas mes patients, qu'ils aient moins de 50 ans ou plus de 50 ans, en ce qui concerne le sexe parce que je pense que c'est un déclencheur très peu probable d'arrêt cardiaque et que la qualité de vie est importante”, rassure le Dr Calkins, auteur de l’étude. En cas de doute sur votre santé cardiovasculaire, n’hésitez pas à consulter un médecin.