Marc Lévêque

Marc Lévêque

neurochirurgien
Marc Lévêque

Marc Lévêque, né le 25 septembre 1970 à Paris, est un neurochirurgien français spécialisé dans la chirurgie de la douleur et la psychochirurgie. Son parcours atypique, marqué par une jeunesse en Afrique (Madagascar, Mauritanie et Djibouti), l’a conduit à se former en psychiatrie puis en neurochirurgie en France, Belgique et Canada. Il a également été médecin de l’Ambassade de France en Chine. Après avoir occupé des postes de chef de clinique et praticien hospitalier à l'hôpital de la Timone, il a démissionné de la Salpêtrière pour dénoncer les difficultés de l’hôpital public. Il exerce désormais à Marseille, se concentrant sur la chirurgie de la douleur et de la colonne vertébrale.

Pionnier dans l'utilisation de techniques innovantes en algologie, Marc Lévêque milite pour un recours accru aux méthodes non-médicamenteuses, notamment la neuromodulation (stimulation médullaire, TENS, rTMS), une réponse face à la crise des opioïdes. Il prône une approche plus prudente de l'expérimentation du cannabis thérapeutique, tout en soulignant l'importance d'un maillage territorial renforcé pour le traitement de la douleur chronique. Il s'exprime fréquemment dans les médias et a même pris la parole devant le Sénat pour défendre ces alternatives.

En tant que spécialiste de la psychochirurgie, domaine à la frontière de l’éthique et de la médecine, il s’intéresse aux questions soulevées par cette discipline controversée. Opposé à une utilisation irréfléchie de la psychochirurgie lésionnelle pour des pathologies telles que les déviances sexuelles, l'agressivité ou les addictions, il prône un équilibre entre les partisans et les opposants de cette approche médicale. Son ouvrage, La chirurgie de l’âme, explore ces questions en profondeur, avec une préface du neurologue Lionel Naccache, qui salue son approche mesurée.

Auteur prolifique, Marc Lévêque a publié plusieurs ouvrages de référence, dont Psychochirurgie et Chirurgie de la douleur, ainsi que Libérons-nous de la douleur en 2022, où il dénonce le recours excessif aux médicaments pour traiter la douleur. Son expertise et ses engagements font de lui une voix incontournable dans le débat sur l'avenir de la prise en charge de la douleur et les implications éthiques de la chirurgie du cerveau.

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