Comment gérer les discussions politiques lors des repas de famille ?
Alors que l'actualité toute entière est tournée vers la situation politique actuelle, et que chacun apprécie y mettre son petit grain de sel, Amélie Boukhobza, psychologue, nous explique comment gérer les désaccords politiques en famille.
Au beau mileu du déjeuner dominical, votre cousine a recommencé. Elle a, de nouveau, exprimé haut et fort ses opinions politiques. Le problème ? Non seulement vous ne validez pas ses vilaines robes à fleurs, mais en prime, vous ne partagez pas (du tout) ses idéaux politiques. Comment alors réagir intelligement et éviter un conflit général ? Amélie Boukhobza nous livre quelques précieux conseils.
La politique, un sujet qui divise
Les membres d'une même famille se sentent souvent suffisamment à l'aise pour exprimer leurs opinions profondes. Une transparence qui devient problématique, lorsque sont abordés des sujets délicats, comme la politique.
Votre cousin, votre oncle ou votre demi-soeur peut alors chercher à faire "valider" ses opinions politiques par les autres membres du groupe ou à trouver du soutien parmi ses proches.
Et pour cause : la famille étant (habituellement) un groupe de "confiance", il est fréquent de partager des avis similaires en matière de politique... Bien que sur ce terrain, il est toujours possible d'avoir de bonnes (ou de moins bonnes) surprises.
Comment alors "bien" réagir, sans pour autant se résigner, ni partir au clash familial ? Quelques stratégies bien ficelées permettent de maintenir une atmosphère à peu près conviviale...
Les conseils de notre experte
"Les repas de famille transformés en arènes de débats politiques passionnés, c’est toujours un sacré danger ! Il faut donc poser des règles de discussion", prévient Amélie Boukhobza.
Autrement, dit en appliquant les conseils suivants :
1. On peut convenir soit d'éviter les sujets politiques, soit que chacun puisse exprimer son opinion sans être interrompu.
2. On peut débattre et discuter en respectant le point de vue de l'autre, même si l'on n’est pas d'accord. Cela favorise un climat de respect mutuel.
3. On développe son empathie. On tente de comprendre les motivations et les émotions derrière les opinions politiques des uns et des autres, pour des échanges plus sereins.
4. On ne passe pas l’intégralité du repas sur le sujet. On décide de limiter le temps pour revenir à des sujets plus légers ensuite. Par exemple, consacrer dix-quinze minutes à ce sujet puis passer à autre chose pourra aider à prévenir les débordements.
5. On choisit ses batailles. Il est parfois plus sage de ne pas répondre à certaines provocations ou de laisser passer des commentaires qui ne méritent pas une confrontation. On se concentre sur les choses où on peut réellement apporter au débat sans envenimer la situation. Ça ne mérite pas de se froisser avec la famille…
7. Si la tension monte trop haut, on n’hésite pas à interrompre les discussions. Un petit tour dehors ou un moment de silence peut permettre à chacun de retrouver son calme.
8. On peut toujours essayer de trouver des sujets ou des valeurs communes qui rassemblent plutôt que divisent. Pour une atmosphère plus harmonieuse.
"N’oubliez pas, l’humour est toujours une arme de choix dans les débats", conclut l'experte.