Cantine : les entreprises de restauration scolaire dans l’impasse
Face à l'augmentation des prix des matières premières et de l'énergie, les entreprises de la restauration scolaire exigent une renégociation de leurs contrats d'ici la fin de l’année. Ils demandent une hausse de 9%, difficile à supporter pour les familles.
Chaque jour, près de 3,2 millions d’enfants déjeunent dans une cantine servie par un prestataire privé. Mais face à la hausse des prix des matières premières et de l’énergie, les entreprises délivrant les repas scolaires disent ne plus pouvoir continuer ainsi. Elles souhaitent augmenter leurs prix.
Une hausse de 9 %
"Depuis trois ans, notre secteur vit la crise la plus profonde de son histoire, face à la montée des prix, nous ne pouvons plus continuer", révèle ainsi le Syndicat national de la restauration collective (SNRC) dans une tribune à paraître, relayée par Le Parisien.
Le SNRC précise "qu’à chaque repas servi dans une cantine, les entreprises de notre secteur perdent de l’argent".
Et pour cause : depuis septembre, le coût des matières premières a augmenté de 12%. Les entreprises de la restauration scolaire souhaitent donc augmenter leurs prix ou, le cas échéant, rompre leurs contrats.
"Nous demandons […] au moins 9 % d’augmentation par rapport aux prix pratiqués au 1er janvier 2022. Et si cela n’est pas possible, nous demandons à pouvoir rompre les contrats."
Une crise qui n’est pas sans conséquences sur le personnel puisque "des milliers d’emplois sont menacés d’ici le printemps", alerte le SNRC.
Une hausse des prix difficile à supporter pour les familles
De son côté, l’association des maires de France indique qu’il est difficile - voire peu raisonnable - d’augmenter encore le prix des repas de la cantine.
"Penser que les villes ont énormément d’argent pour répondre à leur demande ou qu’on peut systématiquement faire reporter sur les familles le coût de leur augmentation, ce n'est pas si simple parce que les familles sont aussi en difficulté", souligne ainsi Gilles Pérole, maire adjoint de Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes) et coprésident du groupe "Restauration scolaire" à l’Association des maires de France (AMF).