Les règles à respecter pour que l'afterwork ne tourne pas au vinaigre
Les beaux jours sont souvent l’occasion d’organiser des pots au sein de l’entreprise. Mais ces moments de convivialité obéissent à certaines règles, qu’il vaut mieux connaître pour éviter de commettre une bourde devant ses collègues et ses supérieurs.
Le télétravail et les modes d’organisation hybride n’auront pas eu raison des afterworks, ces apéros professionnels quasi institutionnalisés dans les pays anglo-saxons. À quelques semaines des premiers départs en vacances, des collègues se sont très certainement portés volontaires pour organiser l’un de ces événements festifs. Tout le monde y est invité, y compris les chefs.
Cependant, cela ne veut pas dire que c’est "open bar". Le Code du travail interdit la consommation de boissons alcoolisées au bureau, même s’il prévoit des exceptions. Il est tout à fait possible de servir de la bière, du vin, du cidre ou du poiré lors d’un afterwork estival, avec quelques chips et autres biscuits apéritifs.
Mais n’espérez pas pouvoir tremper vos lèvres dans du gin, du whisky ou n’importe quel alcool fort issu de la distillation ! Si l’on se fie à la législation française, le champagne est également interdit en afterwork, bien qu’il soit un incontournable de n’importe quelle fête corporate.
Il est important de savoir que votre employeur a parfaitement le droit de limiter ou d’interdire la consommation d’alcool dans les locaux de l’entreprise. Non pas pour enquiquiner ses collaborateurs, mais pour veiller à "l[eur] sécurité et à l[eur] santé physique et mentale", comme le stipule le Code du travail.
Pour cause, les dirigeants d’entreprise sont responsables de la sécurité de leurs travailleurs. Ils doivent, à ce titre, prendre toutes les mesures permettant de prévenir les accidents, que ce soit en mettant à disposition de tous des éthylotests ou en prévoyant des taxis pour le retour. Le non-respect de cette obligation légale expose l’employeur à des sanctions civiles et/ou pénales.
Pour rappel, la consommation d’alcool serait responsable de 10 à 20% des accidents du travail déclarés, toutes catégories professionnelles confondues, selon des chiffres de l'Association nationale de prévention de l'alcoolisme, datant du début des années 2000, cités par l'Inserm.
Le maître mot : la retenue
Attention : les patrons ne sont pas les seuls qui peuvent être sanctionnés si l’afterwork dégénère. Les salariés sont, eux aussi, tenus de faire attention à ne pas trop forcer sur la boisson, entre deux chips. Ils doivent veiller à respecter le règlement intérieur de leur entreprise en matière d’alcool, ainsi que les consignes en matière de sécurité. Tout manquement peut entraîner des sanctions disciplinaires.
Hormis l’alcool, les salariés doivent aussi faire attention à ne pas avoir de comportement inapproprié durant ces moments festifs. Les langues ont tendance à se délier en afterwork, l’alcool aidant. Mais prenez garde à ne pas dire des propos qui dépassent votre pensée. Insulter son manager ou ce voisin de bureau trop bruyant peut être sanctionné, même si cet incident a lieu durant un pot d’entreprise.
De manière générale, buvez avec modération et faites preuve de retenue lors de ce genre d’événement. Et n’oubliez pas que votre présence est requise si l’afterwork est organisé dans les locaux de l'entreprise et pendant vos heures de travail. Rien ne vous oblige cependant à boire, à manger ou même à parler avec les différents convives. Mais essayez quand même de jouer le jeu. Un moment décontracté est la meilleure occasion pour découvrir ses collègues sous un nouveau jour, et, qui sait, créer de la complicité avec eux.
ETX Studio
