Qu'est-ce que l'hémorragie du post-partum dont témoigne une jeune maman dans Mariés au premier regard ?
Dans l'émission du lundi 28 mars, Emilie témoigne des complications de son accouchement. Elle aurait failli mourir suite à une hémorragie du post-partum. On vous en dit plus sur ce phénomène.
“A mon accouchement j’ai fait une hémorragie. J’ai failli mourir avec ma famille”, confie Émilie, nouvelle candidate de l’émission Mariés au premier regard diffusé lundi 28 mars sur M6. La jeune maman témoigne des complications qu’elle a vécu durant son accouchement. Un phénomène appelé Hémorragie du Post-Partum (HPP) qui concernerait aujourd’hui 6% des accouchements.
Qu’est-ce que l’hémorragie du post-partum ?
Une fois le bébé mis au monde, une hémorragie peut survenir dans les 24 heures suivant l’accouchement. En général, ce type d’hémorragie est détecté dans les deux heures qui suivent l’accouchement. Si la perte de sang est normale après la délivrance, on reconnaît une hémorragie post-partum par la quantité de sang déversée. “Une hémorragie est dite sévère, si ces pertes atteignent respectivement 1 000 ml et 1 500 ml”, explique le Dr Françoise Vendittelli, gynécologue obstétricienne.
Certaines grossesses sont à risque
Pour prévenir ce risque, des mesures sont prises dans les hôpitaux et s’adressent à toutes les femmes. Il est même possible de les identifier en amont. "Les situations comportant un risque prévisible sont principalement les femmes présentant à la dernière échographie un placenta praevia (situé devant le col de l'utérus) ou une suspicion de placenta accreta (adhérant de manière anormale à l'utérus)", indique le Pr Bruno Carbonne, responsable de l'unité d'obstétrique de la maternité de Trousseau. “Ces patientes à haut risque seront orientées vers une maternité bénéficiant du plateau technique le plus adapté".
La prise en charge de l'hémorragie du post-partum
Pour l'arrêter,”l'équipe médicale va explorer à la main l'utérus pour retirer des restes de placenta (la révision utérine) ou la totalité du placenta (délivrance artificielle). Ce geste est effectué sous péridurale ou, si besoin, sous anesthésie générale. Il est associé à une perfusion d'ocytocine pour favoriser la rétractation de l'utérus. La grande majorité des hémorragies s'arrête là", résume le gynécologue. Si les saignements persistent, des médicaments sont administrés.