Fausse couche : L’Oréal et d’autres entreprises instaurent un congé spécial
Fréquentes, les fausses couches concernent une femme sur dix en moyenne, selon une étude parue dans The Lancet. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, aucun congé n’est légalement prévu pour les couples qui traversent cette épreuve. Mais de plus en plus d’entreprises font bouger les choses et instaurent un congé spécialement dédié.
Le géant des cosmétiques L’Oréal est le dernier en date à avoir annoncé cette bonne nouvelle. L’entreprise va désormais proposer un congé de trois jours à destination des femmes victimes d’une fausse couche.
D’autres entreprises l’ont déjà fait
La nouvelle fait peut-être davantage de bruit car il s’agit d’un grand groupe. Mais la palme revient à l’entreprise Critizr, start-up spécialisée dans les avis et la relation client, qui a annoncé en mai dernier offrir "un congé de cinq jours pour fausse couche à l’ensemble de ses salariées ainsi que leur conjoint·e", sans nécessité de présenter de justificatif. Le cabinet d'audit PwC a pour sa part annoncé en juin 2022 instaurer un "arrêt fausse couche 100% rémunéré pour les deux parents".
Congé FIV chez Kellogs
L’entreprise Kellogs France va plus loin encore, en incluant les parcours de FIV dans ce congé.
Au micro de Laure Closier dans l’émission Happy boulot sur la chaîne BFM Business, la DRH du groupe Lilia Maalel, explique l’aspect positif de la mesure pour les collaborateurs de la marque : "Il faut en parler. Ce que l’on a voulu dire c’est que ça arrive et c’est ok. Dites le nous, on accompagne, on a des suivis individuels et vous êtes entourés de personnes de managers, de l’équipe RH, de vos collègues… En parler a vraiment libéré la parole sur le sujet".
Bientôt une loi en France ?
En mars 2021, la Nouvelle-Zélande est l’un des premiers pays au monde, si ce n’est le premier, a instaurer un congé pour fausse couche ou enfant mort-né. Une loi a été votée en ce sens par le Parlement néo-zélandais, elle accorde trois jours aux couples victimes de cette tragédie.
Qu’en est-il en France actuellement ? "En pratique, la patiente peut bénéficier d’un arrêt de travail" indique le Dr Gérald Kierzek. Rien n’existe donc actuellement du point de vue de la loi, en France. Espérons que les mentalités changent prochainement sur la question et que le pays emboîte le pas de la Nouvelle-Zélande sur la question.