L'APA est un progrès par rapport à la PSD, mais elle n'apporte qu'une réponse partielle aux besoins des familles et des malades.
Il est établi que la Prestation Spécifique Dépendance n'a pas été à la hauteur des attentes des familles, d'abord parce qu'elle est insuffisante dans ses montants et restrictive dans ses conditions d'accès.
Au 31 mars 2000, 123 000 personnes seulement en bénéficiaient, pour un montant moyen de 518,33 €uros (soit 3 400 Francs) en cas de maintien au domicile et de 274,41 €uros (soit 1 800 Francs) en cas d'hébergement en établissement, montant théorique moyen qui ne tient pas compte de la modulation en fonction des ressources et des disparités géographiques.
A cet égard les dispositions de l'APA (Allocation Personnalisée d'Autonomie), issues du texte voté le 26 juin 2001, constituent une avancée significative parce qu'elles ouvrent un droit égal sur l'ensemble du territoire national.
L'APA, qui bénéficiera à 860 000 personnes, sera modulée en fonction du degré de perte d'autonomie et des ressources des personnes âgées. ( Voir le détail des montants de l'APA)
Celles qui ont des revenus inférieurs à 914,69 €uros (soit 6 000 Francs) par mois seront exonérées du "ticket modérateur".
Contrairement à la PSD, l'APA sera versée aussi aux personnes moyennement dépendantes, classées en GIR 4, soit plus de 260 000 personnes.
Autre disposition importante : la suppression de la possibilité de recouvrer sur la succession des bénéficiaires les sommes servies au titre de l'APA. Il s'agit d'une modification très positive, car on constatait que des familles ne faisaient pas de demande de PSD pour éviter de grever le patrimoine d'une vie destiné à être transmis à leurs enfants.
Enfin il est important de noter que la loi a prévu la création d'un comité scientifique chargé de faire évoluer la grille AGGIR, ce que rend nécessaire le développement des maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer.
Si ces dispositions vont dans le bon sens il n'en reste pas moins qu'un certain nombre de problèmes ne sont pas résolus par l'APA.
En particulier la loi persiste à établir un lien artificiel entre âge et perte d'autonomie, alors que malheureusement celle-ci, dans le cas de la maladie d'Alzheimer, peut aussi toucher des personnes jeunes.
Cette fiche a été réalisée par France Alzheimer et Maladies Apparentées. Cette association nationale a été créée en 1985, par des familles de malades et des professionnels des secteurs sanitaire et social, pour offrir un soutien aux parents désemparés et isolés de ces 860 000 malades.