Les bienfaits du Tai-chi pour les malades atteints de Parkinson
Le Tai-chi est une discipline basée sur la réalisation d'une série de mouvements lents coordonnés avec la respiration, on les appelle des figures. Les personnes atteintes de la maladie de Parkinson souffrent de plusieurs symptomatologies qui affectent leur motricité. Ils peuvent en atténuer les effets en pratiquant le Tai-chi. Doctissimo vous explique tout.
Parkinson : le Tai-chi pour améliorer la fréquence respiratoire
Les patients atteints de la maladie de Parkinson souffrent de troubles respiratoires, des symptômes liés à la position tordue du dos et à la mobilité réduite de la cage thoracique. Avec le temps, et sans exercices fréquents, le malade n'utilise plus que la partie haute du diaphragme pour respirer. Cela entraîne un excès de tension en niveau de la glotte et touche donc la voix.
Un des piliers du Tai-chi est la respiration diaphragmatique qui est travaillée pendant toute la séance. Elle stimule les abdominaux et permet au patient de retrouver les bons réflexes de la respiration.
Les mouvements s'adaptent à l'évolution du patient parkinsonien
Autre avantage, le Tai-chi ne demande pas un effort physique considérable car les mouvements sont délicats et lents. Ils peuvent ainsi être adaptés à l'évolution de la maladie. Autre avantage : on peut les réaliser dans n'importe quel endroit.
La position classique qui est utilisée comme base de tous les mouvements est la suivante :
- Bassin placée légèrement en avant,
- Genoux semi-pliés,
- Bras le long du corps,
- Épaules détendues ;
- Cou allongé.
Cette position est efficace pour lutter contre les positions qui tirent les épaules vers l'avant et la flexion du tronc, conséquences de la maladie.
Les mouvements larges exécutés sans interruption limitent une rigidité généralisée, les faiblesses musculaires et renforcent la musculature de la colonne vertébrale évitant ainsi le dos voûté.
Chez ces patients, le centre de gravité se déplace progressivement et lorsqu'ils sont debout, ils ont tendance à prendre appui sur les talons. En revanche, lorsqu'ils marchent, les malades le font sur la pointe des pieds à cause de la rétraction du biceps sural (à l'arrière de la cuisse) qui empêche un appui complet de la plante des pieds, rendant difficile l'arrêt.
Pendant la séance de Tai-chi, le patient travaille sur le changement d'appui - à travers le transfert du poids - et apprend à contrôler les changements de direction.
Le Tai-chi limite la détérioration des fonctions cognitives
Les mouvements du Tai-chi s'enchaînent et sont coordonnés, ce qui permet de lutter contre la détérioration des fonctions d'exécution (difficulté pour réaliser plusieurs tâches successives).
L'emploi de références spatiales comme l'imitation du maître ou l'utilisation d'un miroir une fois les exercices assimilés, sont deux méthodes très efficaces. Le Tai-chi constitue également une aide au niveau cognitif : la représentation mentale des figures facilite l'apprentissage.
Un effet relaxant face à la maladie de Parkinson
Le Tai-chi est aussi connu pour ses bienfaits relaxants. Les difficultés pour "se mettre en marche" (akinésie) qui caractérisent la maladie s'intensifient avec l'anxiété et bloquent encore plus les mouvements du patient. En effectuant régulièrement les exercices, le patient apprend à mieux réaliser les tâches utiles dans sa vie quotidienne.