Se prendre les pieds dans le tapis, louper une marche… Chez une personne atteinte d'ostéoporose, un accident banal peut se révéler lourd de conséquence. Parce que ce trouble est dénué de symptômes, ses manifestations sont souvent des complications, dont la plus fréquente et la plus fâcheuse est la fracture. Ce risque augmente avec l'âge, en particulier après 50 ans. Mais ces traumatismes ne sont pas les seuls dangers.
L'os devenu fragile peut se briser lors d'un choc même léger. Une glissade chez un malade de l'ostéoporose peut entraîner des fractures très invalidantes.
Trois grands types de fractures
Après 50 ans, les fractures deviennent plus fréquentes, en particulier chez la femme. Du fait de l'augmentation de l'espérance de vie, le nombre de fractures ostéoporotiques augmente. Les atteintes du squelette les plus fréquentes sont les fractures vertébrales, du poignet et de l'extrémité supérieure du fémur.
Selon une large étude internationale, ces fractures se répartissent pour 44 % en tassements vertébraux, 19 % de fractures de l'extrémité supérieure du fémur, 14 % de fractures de l'extrémité distales de l'avant-bras et 23 % de fractures localisées au niveau des autres membres (bassin, membres inférieures, côtes, etc.).
Fractures du poignet Fractures des vertèbres Fractures du fémur
Des conséquences multiples
Comme le souligne Mme Catherine Koustoff, patiente et membre de l'Association Française de Lutte Antirhumatismale (AFLAR), les conséquences sur la qualité de vie sont multiples :
- Douleur aiguë ou chronique ;
- Handicap lié aux fractures, léger ou grave et ses conséquences sociales possibles ;
- Modifications corporelles progressives liées à l'âge mais aussi aux handicaps du corset ;
- Regard des autres qui ajoute à la difficulté psychologique ;
- Angoisse de l'avenir, des autres risques, de l'évolution du handicap…
Pour éviter de tels drames, des stratégies préventives doivent être mises en place. Elles passent par le dépistage par ostéodensitométrie qui seul permet un diagnostic avant la première fracture. Mais en France, contrairement à de nombreux pays développés, cet examen facturé au patient entre 28 et 229 uros, n'est pas remboursé par la Sécurité Sociale…