Les avantages de la consultation de tabacologie
La consultation en tabacologie peut constituer une étape importante dans le cheminement pour arrêter de fumer. Elle permet de "dresser l'inventaire" du fumeur, apporte une surveillance médicale et surtout un suivi régulier. Découvrez les avantages d'une consultation en tabacologie.
Les fumeurs qui réussissent à arrêter la cigarette sans replonger sont en général très motivés et bien accompagnés. Il faut en effet savoir que la surveillance médicale augmente les chances de réussite… Une bonne raison pour pousser la porte d'une consultation en tabacologie. Et cette aide sera d'autant plus précieuse si vous êtes un gros fumeur.
Tabacologue ou médecin de famille ?
Lorsqu'une personne décide d'arrêter de fumer ou de faire baisser sa consommation de cigarettes, c'est au médecin généraliste, plus proche géographiquement et "affectivement", vers lequel il se tourne le plus souvent. Il joue donc un rôle de premier plan. Toutefois, même si les délais de rendez-vous sont plus longs qu'en médecine de ville, quelques fumeurs choisissent d'emblée les consultations hospitalières (c'est notamment le cas pour ceux qui n'ont pas de médecin traitant attitré) ou les consultations chez le tabacologue.
Alors que le tabacologue voit souvent le candidat au moment où il est a priori motivé pour arrêter de fumer, le médecin de famille aide à construire la décision d'arrêt, souvent sur une très longue période, ce qui n'est sans doute pas la phase la plus facile.
Enfin, dans une consultation dédiée aux problèmes de tabac, le premier entretien prend en moyenne 45 minutes. Le médecin généraliste, en revanche, est censé s'occuper de tout (addiction au tabac y compris) dans le court créneau de consultation qui lui est imparti.
À savoir
Vous pouvez trouver un tabacologue près de chez vous en utilisant l'annuaire des consultations de tabacologie, ou bénéficier d’un accompagnement personnalisé et gratuit par un tabacologue de tabac info service au 39 89.
La première consultation en tabacologie
La première consultation en tabacologie est cruciale. Elle permet de dresser l'histoire du tabagisme : quand le fumeur a-t-il commencé, son intoxication progressive, les tentatives d'arrêt, les rechutes, les circonstances favorisantes, etc. Tout est soigneusement inventorié.
Ensuite, vient la phase des tests : le test de Fagerström permet de faire le point sur sa dépendance physique en six questions, et le test de Horn permet d'identifier les facteurs qui poussent à fumer. Ce test est important car la cigarette est associée à des moments, des sensations particuliers tels que le plaisir, la détente, le bien-être ou, au contraire, l'anxiété, le stress, la tristesse… Il permet de "décrire" et de décrypter son tabagisme.
Enfin, un autre examen peut être effectué en consultation de tabacologie : c'est la mesure du monoxyde de carbone (CO) dans l'air expiré. Le CO est un indicateur d'inhalation, il permet d'évaluer la façon de fumer : si l'on "crapote", c'est-à-dire si l'on fume sans avaler la fumée, le CO est moins élevé que si l'on "tire" fortement. Par ailleurs, cet examen reflète la consommation des dernières 24 heures, ce qui est utile pour le suivi.
En pratique
Un tabacologue est un professionnel de santé qui a obtenu un diplôme inter-universitaire de tabacologie. Il peut donc y avoir des médecins, infirmiers, psychologues tabacologues... Le coût de la consultation en tabacologie dépend de la spécialité du médecin tabacologue et de son conventionnement. S'il est généraliste conventionné secteur 1 (honoraires conventionnels), le coût est de 23 euros, s'il est spécialiste secteur 1 (cardiologue ou pneumologue, par exemple), le coût est celui d’une consultation. Si le médecin est conventionné au secteur 2 (honoraires libres) ou hors convention, le coût est plus important et dépend du souhait de chaque médecin. Une consultation de tabacologie est dans la majorité des cas remboursée par la Sécurité sociale au tarif conventionnel en vigueur (sauf pour les médecins hors convention).
Les consultations de suivi
À l'issue de la première consultation, le futur ex-fumeur repart avec une ordonnance comportant des substituts nicotiniques ou, si le(s) précédent(s) sevrages tabagiques ont été un échec, des médicaments tels que le bupropion ou la varénicline. Si les substituts sont en vente libre, l'ordonnance permet de formaliser la décision. C'est pour le fumeur une sorte de contrat passé avec lui-même et avec le médecin.
Un second rendez-vous est fixé 8 à 15 jours après la première consultation. Il permettra d'apprécier les éventuels manques ou au contraire les signes de surdosage en nicotine. Pour mettre toutes les chances de son côté et anticiper les rechutes, le futur ex-fumeur devra continuer à se rendre à ses consultations durant 3 à 6 mois, plus si nécessaire. Un carnet de suivi personnel permet de suivre ses progrès.
Un jour, ces rendez-vous ne paraîtront plus nécessaire à l'ex-fumeur pour maintenir l'arrêt du tabac. La partie est alors presque gagnée, en tout cas pour au moins un fumeur sur deux qui ne touche plus de cigarettes après un an de ce suivi.
- Tabac Info Service, 39 89, de 8 à 20 h, pour des conseils, les adresses des consultations de tabacologie, un guide d'aide à l'arrêt du tabac...