Érection : contre les troubles érectiles, luttez contre la sédentarité
Les troubles érectiles ont de multiples explications, organiques ou psychologiques. Une meilleure hygiène de vie permettrait de lutter contre ce problème en limitant notamment la consommation d'alcool, l'arrêt du tabac et en pratiquant une activité physique régulière.
La dysfonction érectile, aussi appelée trouble érectile ou trouble de l'érection, se traduit par l'incapacité persistante ou récurrente à obtenir ou maintenir une érection qui permet une activité sexuelle "satisfaisante".
Les troubles de l'érection sont plus fréquents après l'âge de 40 ans. Les causes sont nombreuses : elles sont d'ordre physiologique, psychologique ou en lien avec la prise de certains traitements médicamenteux.
Sédentarité : qu'est-ce que c'est ?
La sédentarité, ou le comportement sédentaire, se définit par une dépense énergétique très faible engendrée par des situations passées en position assise ou allongée. Journées de travail au bureau ou devant la télévision, déplacements en véhicule automobile... Lors de ces activités, les mouvements du corps sont réduits à leur minimum. La sédentarité gagne du terrain en France. D'après Santé Publique France1, 22% des femmes et 17% des hommes cumulent à la fois sédentarité et niveau d'activité physique bas en 2015.
Or, selon l'Organisation Mondiale de la Santé, la sédentarité est un fléau pour la santé : c'est l'un des 10 facteurs de risque de mortalité dans le monde ainsi qu'un facteur de risque majeur des maladies non transmissibles comme entre autres les maladies cardio-vasculaires, le cancer et le diabète.
Sédentarité et troubles érectiles
Les causes physiologiques les plus fréquentes du trouble de l'érection sont le diabète et l'athérosclérose, qui se définit par l'épaississement et le durcissement des artères. Des artères obstruées réduisent l'afflux sanguin vers le pénis ce qui limite l'érection.
Or, la sédentarité est en lien avec les troubles érectiles parce qu'elle augmente le risque de ces maladies ainsi que d'autres facteurs qui sont associés au dysfonctionnement érectile :
- Le diabète ;
- Les maladies cardio-vasculaires (hypertension, insuffisance cardiaque, athérosclérose...) ;
- Le stress ;
- L'obésité ;
- Le taux de cholestérol élevé.
"Tous les facteurs de risques cardiovasculaires sont potentiellement vecteurs des troubles érectiles"2 signale Dr Antoine Faix, uro-andrologue, association française d’urologie, membre de l’académie nationale de chirurgie. C'est le cas pour la sédentarité !
Ces facteurs ainsi que leurs traitements médicamenteux peuvent entraîner des troubles de l'érection. C'est notamment le cas de certains bêta-bloquants, des diurétiques et des antihypertenseurs centraux.
À noter que la dimension psychologique peut en plus affecter l'activité sexuelle : choc du diagnostic, préoccupations par rapport à la maladie...
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Le sport pour lutter contre les troubles de l'érection
L'Organisation Mondiale de la Santé estime que l'activité physique englobe :
- Les loisirs ;
- Les déplacements ;
- Les activités professionnelles ;
- Les tâches ménagères ;
- Les activités ludiques ;
- Les sports.
Ainsi, pour les adultes de plus de 18 ans, l'OMS3 recommande de pratiquer au moins 150 minutes d'activité d'endurance d'intensité modérée ou au moins 75 minutes d'activité d'endurance d'intensité soutenue dans la semaine.
Elle conseille également des exercices de renforcement musculaire au moins deux jours par semaine pour les moins de 64 ans et une activité physique qui vise à améliorer l'équilibre et prévenir les chutes trois jours par semaine pour les plus de 64 ans.
L'organisation recommande aux personnes qui présentent des maladies liées au coeur de prendre leurs précautions et de demander l'avis d'un médecin. "Le rôle du médecin est de poser la question des troubles de l'érection lorsqu'il connait un facteur de risque et qu'il le repère chez le patient. Ce n'est pas un domaine de la sphère privée, mais bien de la sphère médicale", signale Dr. Faix.
Mais attention au sport que vous choisissez, le cyclisme aurait un impact négatif sur les capacités érectiles au-delà de 3 heures par semaine. La position assise sur la selle pendant de longues heures peut réduire la vascularisation et l'innervation de l'appareil génital4.
Pour limiter le risque de maladies ainsi que de troubles érectiles, il est globalement recommandé l'améliorer son hygiène de vie, en limitant la consommation d'alcool, en arrêtant le tabac et en adoptant une alimentation équilibrée.