Les maladies ennemies de la grossesse
Dans la plupart des cas heureusement, on est encore indemne de maladies chroniques à l'âge de la grossesse. Et les infections contractées durant ces neuf mois sont en grande majorité sans conséquence pour la mère et l'enfant. Cependant certaines maladies sont à surveiller de près.
Nos conseils santé, pour que votre grossesse se déroule sans nuage.
Les maladies chroniques à surveiller
Les maladies chroniques n'empêchent pas une grossesse, mais selon leur sévérité, obligent à un certain nombre de précautions, parfois même avant la conception. Ainsi avec un diabète, sa glycémie, doit être parfaitement contrôlé pendant la période préconceptionnelle et au moins pendant les trois premiers mois de la grossesse, grâce à un traitement par l'insuline et une alimentation adaptée. Mais un diabète peut aussi être éphémère, c'est-à-dire survenir à l'occasion de la grossesse et disparaître à la naissance ; ce diabète gestationnel, est dépisté habituellement sur l'analyse d'urines que l'on répète tout au long de la grossesse. Autre maladie chronique qui compromet parfois le bon déroulement d'une grossesse, une hypertension artérielle (elle peut se révéler également "à la faveur" d'une grossesse). Repos complet, antihypertenseurs et surveillance rapprochée (tous les 15 jours, de la maman et du bébé) sont ici indispensables.
A surveiller aussi : les problèmes thyroïdiens. Les taux d'hormones thyroïdiennes doivent alors être rigoureusement contrôlés.
Les maladies à éviter
Deux grandes "classiques", la rubéole (transmise par un virus) et la toxoplasmose (le coupable est un parasite présent dans les excréments de chat ou la viande trop peu cuite), sans gravité pour la mère et lourdes de conséquences pour le foetus… La plupart des femmes ont contracté ces deux maladies infectieuses dans leur enfance et sont en principe immunisées; elles sont sinon contrôlées tous les deux mois pour qu'un traitement puisse être immédiatement donné en cas de contamination.
La bactérie de la listériose, une infection d'origine alimentaire, passe, elle aussi, la barrière du placenta ; elle est source d'avortement, d'accouchement prématuré ou de détresse respiratoire d'un nouveau-né. Elle est possiblement présente dans les légumes crus, les plats cuisinés, le fromage ou la charcuterie.
A éviter encore, les infections sexuellement transmissibles, qu'elles soient à chlamydiae, à papillomavirus (pas ceux du cancer du col de l'utérus, mais des "crêtes de coq") et à herpès.
Enfin, les maladies dites infantiles (parce que contractées dans l'enfance ou souvent transmises par un enfant) sont parfois "toxiques" pour le bébé à naître : la varicelle, surtout au premier trimestre et à la toute fin de grossesse, quand l'accouchement survient en pleine éruption maternelle. Idem pour la rougeole. La grippe encore peut présenter un danger aux deuxième et troisième trimestres de la grossesse, particulièrement pour les femmes dites « à risque ». Quand celles-ci souffrent d'une insuffisance cardiaque ou respiratoire par exemple, les complications pulmonaires de la grippe sont plus fréquentes et plus mal supportées. Et le bébé subit manifestement le contrecoup de cette infection qui fragilise davantage les femmes les plus vulnérables : il naît plus souvent prématurément.
NON aux régimes, OUI à WW !
Les vaccinations recommandées
Les vaccinations contre la rubéole et la rougeole sont vivement conseillées si ces maladies n'ont pas été attrapées auparavant. C'est également éventuellement le cas contre la varicelle. Il en va de même contre la grippe saisonnière aussi lorsque la période hivernale tombe dans les 2 ou 3ème trimestres de grossesse. Pour prévenir les maladies infectieuses, les femmes enceintes tenteront d'éviter les personnes contaminées si elles sont repérables…