Les besoins en sommeil des bébés sont bien plus importants que ceux des adultes. Bien évidemment, ceux d'un nouveau-né ne sont pas les mêmes que ceux d'un grand de 4 ans. Il faut savoir adapter ces moments au rythme de la famille tout en respectant les besoins de bébé.
Selon qu'il ait 2 mois, 1 an ou 4 ans, bébé n'a pas les mêmes besoins en sommeil. Une chose est sûre, c'est que dormir en journée est nécessaire pour lui. Même en prenant en compte son âge , il est difficile de donner un timing précis quant aux plages de sommeil. Il y a de petits dormeurs et de gros dormeurs et ça, les parents ne peuvent pas y faire grand chose. Néanmoins, ils peuvent et doivent rester attentif au comportement de leur enfant qui leur indiquera si oui ou non, il dort suffisamment.
Sieste : comment bien faire dormir bébé ?
Quel que soit son âge, bébé a absolument besoin d'un environnement calme et serein, propice à l'endormissement et au sommeil.
Ainsi, avant de le mettre au lit, que ce soit pour la sieste ou pour le coucher :
- Réduisez le bruit dans la maison pour le temps de la sieste : éteindre la télé, arrêter les jeux bruyants... ;
- Il faut également parler à bébé, lui faire comprendre que c'est bientôt le moment de dormir et que c'est un moment privilégié qu'il doit savoir apprécier.
- N'hésitez pas à instaurer un rituel pour la sieste : berceuse, câlin, petite histoire... A noter : les rituels ont toute leur place avant la sieste et peuvent aider bébé à reconnaître le moment d'aller au lit. Mais ces rituels ne doivent pas durer des heures bien sûr, dans la mesure où la séparation, puisque c'en est une, ne dure pas très longtemps.
- Laissez à bébé ce qui l'apaise comme : sucer son pouce, un nounours, une veilleuse, une tétine... ;
- La température de la pièce doit être comprise entre 18 et 20° C.
Ensuite, laissez-le s'endormir seul...
Sieste et besoin en sommeil
Pour Catherine Salinier, pédiatre et vice-présidente de l'Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA), "on reconnaît qu'un enfant respecte ses besoins en sommeil s'il est calme et qu'il a un comportement normal". Calme ne veut pas dire apathique bien sûr, simplement que l'enfant ne soit ni hyperactif, ni surexcité dans la journée et surtout en soirée.
En outre, il est primordial d'être attentif aux signes de fatigue que manifeste l'enfant :
- il est grognon,
- il ne veut plus jouer,
- il pleure pour un oui ou pour un non,
- il se frotte les yeux, baille, etc.
Là, il ne faut pas tenter de retarder l'endormissement sous prétexte que ça n'est pas l'heure ou que vous avez des courses à faire. S'il est fatigué, bébé doit dormir.
Il est tout aussi important qu'il ait un rythme régulier. Pas d'inquiétude, en général, les enfants s'adaptent naturellement au rythme de la famille. Une fois ses habitudes de sommeil bien en place, pas question de le déranger dans sa routine.
La pédiatre explique par exemple "qu'il ne faut pas emmener bébé faire les courses durant sa plage habituelle de sommeil. Le tout est de lui donner un rythme régulier et de respecter ce rythme. Ce sont les parents (ou la puéricultrice ou assistante maternelle) qui doivent s'adapter aux besoins de bébé et non l'inverse".
La sieste mois par mois
- Jusqu'à 6 mois, l'enfant a souvent besoin de trois siestes : une en fin de matinée et deux dans l'après-midi ;
- De 9 à 12 mois, la sieste de fin d'après-midi est inutile ;
- De 15 à 18 mois, il ne fait souvent plus qu'une sieste, en début d'après-midi.
Sachez que chez les nouveau-nés (jusqu'à 3 mois environ), les besoins en sommeil sont très importants. "Il a un rythme particulier, par cycles de 3 ou 4 heures, de jour comme de nuit. C'est donc absolument normal qu'il se réveille en pleine nuit", précise Catherine Salinier. Passés 3 mois, les réveils nocturnes sont moindres et bébé réussit à adopter un rythme jour/nuit plus conforme au rythme social des parents.
Aussi, pas de panique si l'enfant est amené à la crèche ou chez l'assistante maternelle : "les rythmes ne seront pas les mêmes que s'il restait toute la journée à la maison avec ses parents. Néanmoins, il sait s'adapter aux conditions de vie" souligne la pédiatre.
Enfin, après 2 ans, les besoins sont moins importants : une sieste de 2 heures en début d'après-midi suffit généralement. Mais, jusqu'à 4 ans, la sieste reste un besoin physiologique. Encore une fois, ce n'est pas une généralité, des enfants dormiront plus, d'autres beaucoup moins, le tout est qu'il soit en forme et reposé.
Pour en savoir plus sur la sieste de bébé en fonction de son âge, lisez notre article "Sommeil bébé : la sieste, jusqu'à quel âge ?".
La sieste empêche-t-elle bébé de dormir le soir ?
Tordons le cou à une idée reçue qui a la vie dure : ce n'est pas parce que bébé fait une bonne sieste dans la journée qu'il aura du mal à s'endormir le soir. Inutile donc de demander à la nounou de zapper la sieste pour être tranquille le soir… Catherine Salinier souligne qu'"au contraire, plus un enfant est calme et reposé dans la journée, mieux il dormira le soir. Un manque de sommeil dans la journée se traduit par une hyperactivité le soir et des troubles du comportement. Il sera agité, grognon mais aura beaucoup de mal à s'endormir."
A partir de 2 ans, il existe une relation inverse entre temps de sommeil de jour et temps de sommeil nocturne. Ainsi, plus l'enfant dort pendant la journée, moins il dort la nuit. Si la sieste de l'après-midi est trop tardive et trop longue, elle peut retarder le coucher. Mais, une sieste faite par un enfant qui en a besoin, en tout début d'après-midi, et qui ne se prolonge pas trop, a un effet bénéfique sur son humeur et son comportement et lui permets de bien s'endormir le soir.
Comment faire si bébé n'arrive pas à faire la sieste ?
Parfois, bébé rechigne à aller faire la sieste. Il fait comprendre qu'il ne veut pas y aller ou alors manifeste carrément son mécontentement par des pleurs. Parfois même, il n'arrive même pas à s'endormir.
Alors si l'enfant présente des troubles du sommeil ou du comportement, il faut aller consulter le pédiatre. "C'est là que le pédiatre dévoile toute la richesse de ses talents puisqu'il devrait pouvoir arriver à défaire ce nœud au fil des consultations" rassure Catherine Salinier.
Il questionne les parents sur le comportement de l'enfant et sur ses habitudes mais aussi sur les parents eux-mêmes. En effet, bien souvent, les enfants ressentent et traduisent à leur manière les problèmes sociaux, psychologiques et autres de leurs parents. C'est pourquoi il est essentiel d'offrir à l'enfant un environnement calme et serein mais ne pas non plus céder au moindre de ses caprices et faire de lui un enfant roi.
Trouver un équilibre entre ses besoins, votre rythme, est parfois délicat et peut prendre du temps. Soyez patients et attentifs à ce que demande votre petit, tout simplement !