Ebola : l’Inserm recherche 300 volontaires pour tester un vaccin
L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) lance EBOVAC2, un projet qui vise à tester un vaccin contre le virus Ebola. L’Inserm débute une campagne pour trouver 300 volontaires qui bénéficieront du vaccin afin de vérifier son efficacité, et ce, sans risque pour leur santé.
Les premiers résultats des essais de phase 1 sont prometteurs
L’épidémie du virus Ebola qui a frappé l’Afrique de l’Ouest en mars 2014 a tué plus de 11 000 personnes. Si l’épidémie semble avoir été éradiquée dans cette région du monde, des chercheurs travaillent toujours sur un vaccin pour prévenir la maladie. Les premiers résultats concluants (la combinaison vaccinale est bien tolérée par l’organisme) des essais de phase 1 actuellement réalisés en Afrique ont permis de lancer la phase 2 du projet EBOVAC2, coordonné par l’Inserm.
“Pas besoin d’avoir fait médecine pour combattre Ebola“
Il s’agit d’essais cliniques de phase 2 qui feront tester à 630 volontaires en France et en Angleterre un vaccin contre Ebola. Une campagne d’affichage et un spot sont actuellement diffusés pour informer les futurs 300 participants au projet en France. “Pas besoin d’avoir fait médecine pour combattre Ebola“, signale la campagne qui vise à mobiliser chercheurs et citoyens dans la lutte contre Ebola.
Les volontaires bénéficieront d’une combinaison de deux vaccins
Les 300 volontaires se verront administrer deux vaccins à quelques semaines d’intervalle. Le premier, baptisé “prime“ doit “stimuler les défenses immunitaires“, explique l’Inserm. Le second, appelé “boost“ est destiné à “renforcer et étendre la réponse immunitaire“. La cohorte sera divisée en trois groupes selon trois intervalles d’administration du “prime“ et du “boost“ (28, 56 et 84 jours).
Aucun risque d’être infecté par le virus
“Bien entendu, les participants à cet essai n’ont aucun risque d’être infecté par le virus Ebola. Seules des protéines ou morceaux de protéines fabriqués par synthèse sont utilisés dans les différents vaccins testés : ces protéines ne peuvent en aucun cas entraîner une contamination“, précise Rodolphe Thiébaut, chercheur à l’Inserm et coordinateur du projet.
L’étude sera menée pendant un an. Les 300 volontaires seront suivis personnellement par un médecin de l’étude et recevront soit les vaccins actifs, soit leur placebo.
Qui peut participer à l’essai clinique ?
Pour participer à l’étude, les volontaires doivent répondre à plusieurs critères :
- Avoir entre 18 et 65 ans.
- Se situer à proximité d’un des centres participant à l’essai à Paris (75), Créteil (94), Lyon (69), Marseille (13), Rennes (35), Saint Etienne (42), ou Strasbourg (67)
- Etre en bonne santé
- Etre affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale
- Pour les femmes, ne pas être enceinte, ne pas allaiter, et utiliser une contraception efficace
- Ne pas participer simultanément à une autre recherche biomédicale et ne pas donner son sang pendant la durée de l’essai
Pour ceux qui voudraient participer au projet EBOVAC2, l’Inserm met à leur disposition le numéro vert 0 800 156 156. Des personnels formés répondent à toutes leurs questions et les orientent vers les centres les plus proches de chez eux. Des informations complémentaires sont également disponibles sur le site www.recherche-vaccinebola.fr.
Annabelle Iglesias
Source : L’Inserm recrute environ 300 volontaires pour un essai vaccinal contre le virus Ebola, communiqué de presse du 8 décembre 2015 (disponible en ligne).