La moitié des Français recourent à l'homéopathie
Un peu plus de la moitié (53 %) des Français utilisent des médicaments homéopathiques, indique une étude réalisée par Ipsos pour les Laboratoires Boiron, spécialistes de l'homéopathie.
Malgré un sentiment de désinformation autour de l'homéopathie, les Français sont de plus en plus nombreux à se soigner avec ces médicaments. En 2004, ils n'étaient que 39 % à en prendre. Le profil des utilisateurs a évolué avec notamment plus d'hommes (48 % versus 27 % en 2004).
Les médicaments homéopathiques sont utilisés par huit foyers sur dix (dont 2 sur 10 sans savoir qu'il s'agit de médicaments homéopathiques). Ils sont principalement pris dans le cadre de “pathologies chroniques et aigües“ dont les maladies hivernales (56 %), les bleus ou les bosses (52 %), contre le stress (41 %), les poussées dentaires (28 %) et les allergies (26 %). A noter que 33 % des utilisateurs ont confiance en la capacité des médicaments homéopathiques à accompagner le traitement des pathologies lourdes.
Au sein des foyers, l'homéopathie est principalement utilisée par les adultes (53 %), à 45 % par les enfants et à 10 % pour les animaux de compagnie.
Si de plus en plus de Français ont recours à cette forme de médecine, l'homéopathie souffre d'un manque d'informations, selon les personnes interrogées. Parmi ces dernières, 60 % s'estiment mal ou très mal informées et souhaiteraient en savoir davantage. Le médecin est perçu par 69 % des sondés comme la personne la plus à même de les renseigner, devant le pharmacien (51 %), Internet (40 %) et les médias (34 %).
Les preuves scientifiques de l'efficacité de l'homéopathie manquent aujourd'hui pour démontrer un effet supérieur à un placebo. En cas de symptôme inquiétant ou persistant, il est nécessaire de consulter votre médecin. Bien que dénuée d'effets secondaires, l'homéopathie ne doit en aucun cas se substituer à une prise en charge allopathique sans avis médical.
Amélie Pelletier
Sources :
Étude Ipsos, menée en juin 2010 auprès de 1 200 personnes âgées de 18 ans et plus.
Communiqué des laboratoires Boiron - avril 2011
Photo : laboratoire Boiron (Florance Durand/SIPA)