Pilules de 3e et 4e générations : l’enquête classée sans suite
Après quatre années d’enquête, le Parquet de Paris a classé son enquête sur certaines pilules ouverte en 2012. Selon ses conclusions, il n’existe "pas de lien de causalité certain" entre la prise des pilules de 3e et 4e générations et la survenue de séquelles. L’affaire n’est pas close pour autant, trois femmes ayant décidé de déposer de nouvelles plaintes.
Retour sur la crise des pilules
Des risques collectifs connus mais pas de lien de causalité établi individuellement
L’action pour "atteinte involontaire à l’intégrité de la personne" engagée par les 130 plaignantes visaient ainsi 29 marques, huit laboratoires (Bayer, Biogaran, Effik, Fabren, Mylan, Pfizer, Schering Plough, Teva) et l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm). L’enquête menée par les gendarmes de l’Oclaesp (Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique).
Quatre ans, le Parquet a jugé le 16 juin dernier (et révélé par LeMonde cette semaine) que l’enquête n’a pas permis de "caractériser" une infraction, "d’établir avec certitude l’existence d’un lien de causalité entre la prise d contraceptif et les pathologies présentées par les plaignantes". En clair selon le Parquet, le risque thromboembolique est connu et reconnu à l’échelle collective mais individuellement, il n’a pas été possible de démontrer que ces jeunes femmes n’auraient pas eu d’accident si elle n’avait pas pris cette pilule.
Un verdict qui dédouane les industriels mais ne satisfait pas les avocats des plaignantes, dont certaines ont annoncé qu’elles n’en resteront pas là et déposeront une plainte avec constitution de partie civile contre les laboratoires et l’ANSM.