Suspension d'un traitement contre le psoriasis
L'Agence européenne d'évaluation des médicaments (EMEA) recommande le retrait du Raptiva®. Commercialisé depuis septembre 2004, ce traitement est indiqué dans le traitement du psoriasis en plaques chez certains patients. Les personnes sous Raptiva® doivent consulter rapidement leur médecin.
L'efaluzimab (Raptiva®) est un anticorps monoclonal humanisé recombinant, autorisé en Europe depuis septembre 2004, commercialisé en France depuis juillet 2005 par les laboratoires Merck-Serono. Il est indiqué dans le traitement des patients adultes atteints de psoriasis en plaques, modéré à sévère chronique, qui n'ont pas répondu, sont intolérants ou présentent une contre-indication à d'autres traitements tels que la ciclosporine, le méthotrexate ou la PUVAthérapie.
Depuis septembre 2008, 3 cas de leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP), dont deux d'évolution fatale, ont été rapportés chez des patients traités depuis plus de 3 ans (2 aux USA, un en Europe). La leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) est une infection cérébrale grave, évolutive qui peut conduire au décès ou a un handicap sévère. Après avoir détaillé l'ensemble des données, l'EMEA (CHMP) a conclu que le rapport bénéfice-risque de Raptiva® est devenu défavorable et a recommandé à la Commission européenne de suspendre l'autorisation de mise sur le marché de Raptiva® (efaluzimab).
En France, entre juillet 2005 et décembre 2008, environ 1 500 patients ont été traités par Raptiva®. A ce jour, on estime que 560 patients sont en cours de traitement. Aucun cas de LEMP n'a été rapporté en France.
Les patients ne doivent pas interrompre brutalement Raptiva®. Ils sont invités à consulter rapidement leur médecin prescripteur afin de mettre en place le traitement de remplacement le mieux adapté.
L'Afssaps recommande aux prescripteurs de ne plus instaurer de traitement par Raptiva® et de surveiller la survenue de symptômes neurologiques et infectieux chez les patients traités par Raptiva® pendant une période de 8 à 12 semaines après l'arrêt du traitement.
Source : Communiqué de l'Afssaps - février 2009