Principe actif : Chlorure de trospium
Chlorure de trospium : pharmacodynamie (comment ça marche)
Classe pharmacothérapeutique : ANTISPASMODIQUE URINAIRE - Code ATC : G04BD09.
- Le chlorure de trospium est un dérivé quaternaire du notropan, et appartient donc à la classe des parasympatholytiques ou anticholinergiques. En effet, il agit par compétition avec l'acétylcholine, le transmetteur endogène de l'organisme, en occupant les sites de liaison parasympathiques post-synaptiques proportionnellement à ses concentrations.
- Le chlorure de trospium possède une affinité élevée pour les récepteurs muscariniques des sous-types M1-, M2- et M3-, tandis que son affinité pour les récepteurs nicotiniques est négligeable.
- En conséquence, l'activité anticholinergique du chlorure de trospium se traduit par une relaxation des tissus de la musculature lisse et des fonctions organiques faisant intervenir les récepteurs muscariniques. Les études précliniques et cliniques ont montré que le chlorure de trospium diminuait la contractilité de la musculature lisse des voies gastro-intestinales et génito-urinaires.
- Par ailleurs, le chlorure de trospium peut inhiber la sécrétion de mucus bronchique, de salive et de sueur et peut perturber l'accommodation oculaire. Aucun effet sur le système nerveux central n'a été décrit à ce jour.
- Deux études spécifiques chez des volontaires sains ont démontré que le chlorure de trospium ne modifiait pas la repolarisation cardiaque ; un effet significatif et dose-dépendant sur l'accélération du rythme cardiaque a cependant été observé.
- Une étude clinique à long terme avec du chlorure de trospium 20 mg a montré un allongement du QT > 60 ms chez 1,5% des patients de l'étude (soit 3/197). La pertinence clinique de ces données n'a pas été établie.
- Une surveillance régulière dans deux autres études cliniques contre placebo, d'une durée de trois mois, ne conforte pas une telle influence du chlorure de trospium. Dans la première étude, chez les patients traités avec du chlorure de trospium, une augmentation de QTcF > = 60 msec a été observée chez 4 patients sur 258 (soit 1,6%), contre 9 patients sur 256 (soit 3,5%) chez ceux ayant reçu un placebo. Les chiffres observés dans la seconde étude étaient de 8 patients sur 326 (soit 2,5%) chez les patients traités avec du chlorure de trospium et de 8 patients sur 325 (soit 2,5%) chez ceux ayant reçu un placebo.
Chlorure de trospium : ses indications
Traitement symptomatique de l'incontinence urinaire par impériosité et/ou de la pollakiurie et de l'impériosité urinaire pouvant s'observer chez les patients souffrant d'hyperactivité vésicale (par exemple hyperréflexie idiopathique ou neurologique du détrusor).