Votre signe astrologique influe-t-il sur votre bien-être ? Les scientifiques ont (enfin) la réponse

Sihem Boultif Journaliste santé

A la radio, sur internet ou dans leur magazine préféré : certaines personnes scrutent ou écoutent avec attention les informations consacrées à l’horoscope, espérant connaître leur avenir en matière d’amour, d’argent, de santé ou de travail, pour la journée, la semaine ou le mois.

En effet, l’astrologie (dont découle l'horoscope) est une croyance qui lie les positions des planètes au moment de la naissance, "science" qui influerait avec les traits de personnalité et les événements de vie. Mais doit-on y croire ?

Examiner les signes du zodiaque et le bien-être subjectif

Pour cette étude, Mohsen Joshanloo, professeur de psychologie rattaché à l'Université Keimyung et au Center for Wellbeing Science de l'Université de Melbourne en Australie s’est intéressé à l’astrologie, croyance populaire mais décriée par les scientifiques.

Il a pour cela, utilisé les données de 12791 participants aux quatre dernières sessions de l'Enquête sociale générale, une grande enquête nationale représentative des adultes américains. Menée périodiquement depuis 1972, elle recueille de nombreuses informations sur un large éventail de sujets, y compris les attitudes, les comportements et les opinions des résidents américains.

Parmi les 12791 volontaires, on retrouve une majorité de femmes, de 50 ans d’âge moyen. Le chercheur a ensuite analysé huit variables clés, en fonction des signes du zodiaque de chacun, tiré des dates de naissances auto-déclarées. Ces huit variables liées au bien-être sont :

• Le bonheur général ;
• Les symptômes dépressifs ;
• La détresse psychologique ;
• La satisfaction au travail ;
• La satisfaction financière ;
• L’intérêt pour la vie ;
• La santé générale ;
• et le bonheur conjugal.

Pour sept des huit variables, l’astrologie n’a aucun effet

En étudiant l’impact de l’astrologie sur ces variables, le Pr Joshanloo s’est aperçu qu’elle n’avait aucun effet sur sept d’entre elles. La seule exception était l’insatisfaction financière, mais cet effet était considéré comme négligeable.

Pour asseoir ses résultats, le scientifique a créé une variable aléatoire et a comparé son pouvoir prédictif à celui des signes du zodiaque, pour les mêmes variables. "Les résultats n'ont montré aucune différence significative entre les capacités prédictives des signes du zodiaque et la variable aléatoire. Cela suggère fortement que les signes du zodiaque ne prédisent pas de manière significative le bien-être, et tout effet observé était probablement dû au hasard" détaille le chercheur.

"Ces résultats soulignent la nécessité urgente de sensibiliser davantage le public au manque de preuves scientifiques soutenant les croyances astrologiques grâce à de solides initiatives d'éducation" conclut le Pr Joshanloo.

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