Ces 4 façons de parler sont typiques des menteurs, apprenez à les repérer !
Au travail, dans une soirée ou même à la maison : savez-vous reconnaître les menteurs ? Dans cet article, nous vous livrons quelques astuces bien pratiques pour les détecter.
Qui n'a jamais menti pour éviter une soirée, arranger les choses avec son compagnon ou se dépêtrer d'une situation embarrassante ? Tout le monde - ou presque. Oui, le mensonge est une expérience universelle et reste sans (grandes) conséquences - si elle ne nuit pas à autrui. Malgré tout, savoir repérer les menteurs dans son cercle proche peut s'avérer fort utile. Sophie Vignoles, experte linguistique et cheffe de la production de contenu d’apprentissage chez Babbel, nous livre quelques conseils pour les reconnaître.
Bien dans son corps, bien dans sa tête !
Des "marqueurs linguistiques" de la tromperie
Les menteurs peuvent être des amis, des membres de la famille, des collègues ou toute autre personne. Néanmoins, s'ils se fondent facilement dans nos cercles d'influence, ils peuvent heureusement être détectés... grâce à des éléments linguistiques.
"Les nuances du langage offrent une fenêtre fascinante sur la psyché humaine. En dévoilant les marqueurs linguistiques de la tromperie, nous obtenons non seulement des outils pour détecter les mensonges, mais aussi des aperçus plus profonds sur les complexités de la communication humaine, nous incitant à cultiver nos compétences d'écoute et de pensée critique", confie Sophie Vignoles, cheffe de la production de contenu d’apprentissage chez Babbel, avant de dévoiler ses 4 astuces anti-tromperies.
Un récit simpliste
Premier détail et non des moindres : lorsqu'une personne ment, son récit est souvent "simplifié". De cette manière, les erreurs et incohérences sont évitées.
"Cette réduction de complexité cognitive se manifeste également par des réponses courtes et succinctes à certaines questions, une réticence à fournir plus de détails, ou encore l'utilisation d'expressions vagues et générique", révèlent les linguistes dans le communiqué.
A l'inverse, d'autres menteurs peuvent également "trop en faire". Une profusion de détails doit ainsi vous mettre la puce à l'oreille.
"En cherchant à en faire trop, le menteur risque parfois de se trahir... Ainsi, la vérité réside parfois dans un équilibre subtil entre les informations fournies."
Le "nous" est préféré au "je"
Pour éviter d'être le grand fautif dans l'histoire, le menteur va employer plus souvent le "nous".
Comme le précisent les experts, "l'utilisation ou non de pronoms personnels dans un récit peut également servir d'indicateur de possible duperie".
En effet, l'emploi du pronom "nous" contribue à créer une distance par rapport au mensonge.
Une insistance gênante
"Je te jure", "c'est la vérité", "en toute honnêteté"... sont des expressions qui peuvent être suspectes. En effet, un excès de franchise peut susciter des doutes.
"Quel enfant n’a jamais dit à ses parents "je vous jure" tout en laissant son regard glisser vers le sol ?", interrogent les experts Babbel.
Un débit de parole plus lent
Contrairement aux idées reçues, un débit de parole trop lent doit mettre la puce à l'oreille.
"Les individus qui mentent spontanément ont un débit de parole et de réponse plus lent par rapport à ceux qui disent la vérité", confirment les experts, avant d'ajouter : "Ce débit de parole plus lent pourrait refléter la charge cognitive impliquée dans la création et le maintien d'un mensonge, surtout lorsque le mensonge n'est pas prémédité."
Attention également aux tics de langage ("euh", "voilà", "en fait"...) qui offrent du temps supplémentaire au menteur pour peaufiner son histoire.