Des jumelles séparées à la naissance contredisent les recherches sur le QI
Deux jumelles monozygotes séparées à l’âge de deux ans et élevées dans deux pays différents ont bouleversé la science : leur écart de quotient intellectuel s’élève à 16 points. Un résultat qui contredit en tout point les précédents tests effectués sur les jumeaux.
L’une est américaine, l’autre coréenne. Deux sœurs jumelles nées à Séoul puis séparées à l’âge de deux ans ont affiché de grandes disparités cognitives suite à une batterie de tests. Les scientifiques tentent de comprendre les raisons de cet écart.
Jumeaux monozygotes : l'influence de l’environnement
Deux jumelles monozygotes, nées à Séoul en Corée du Sud en 1974 puis séparées deux ans plus tard, divisent la science.
L’une, a été adoptée par un couple vivant à l’autre bout de la planète, aux États-Unis tandis que l’autre est restée avec sa famille biologique, en Corée.
Grâce au programme sud-coréen de réunification des membres de la même famille, elles se sont retrouvées il y a peu et ont, à cette occasion, accepté de passer une série de tests destinés à évaluer leur quotient intellectuel, leur traits de caractère, leur santé mentale et leurs antécédents médicaux.
Les résultats ont révélé que le QI de la jumelle élevée aux États-Unis était largement inférieur à celui de sa soeur élevée en Corée : un écart de 16 points a été comptabilisé.
La découverte, publiée dans la revue Personality and Individual Differences, contredit des travaux précédents sur des jumeaux monozygotes, qui affirment que même en cas de séparation dès la naissance, la différence moyenne de valeur de QI ne dépasse pas 7 points.
"ll est frappant que les jumelles aient montré des différences substantielles dans leurs capacités cognitives, normalement liées à une forte influence génétique", confient les scientifiques, alors que le duo cultivait de nombreux points communs : traits de caractère et problèmes de santé en tête.
Difficile cependant de tirer des conclusions hâtives sur le sujet : est-ce l'éducation, la culture, la famille qui impactent autant les capacités cognitives ? Pour les chercheurs, la prudence est de mise car la jumelle élevée aux États-Unis a une santé bien plus fragile : elle a subi trois commotions cérébrales. Ce type de lésions causées par un choc important peut perturber le fonctionnement du cerveau.
D'après les chercheurs, de nouvelles études devront être menées afin d'en savoir plus.
Bien dans son corps, bien dans sa tête !
Vrais jumeaux et faux jumeaux : quelle différence ?
Vrais jumeaux, faux jumeaux, monozygotes, dizygotes… De nombreux termes existent pour désigner les grossesses gémellaires.
Dans le cas des monozygotes (également appelés homozygotes), un seul ovule rencontre un seul spermatozoïde.
Une fois fécondée, l’ovule devient un oeuf qui va se scinder en deux et aboutir à la formation de deux embryons. Ces derniers donneront deux fœtus du même genre au patrimoine génétique strictement identique.
Ces grossesses monozygotes peuvent être monochoriale (un seul placenta) ou bichoriale (deux placentas). Il peut y avoir une poche amniotique (mono amniotique) ou deux poches amniotiques (bi-amniotique).
À l’inverse, les faux jumeaux (dizygotes) sont le résultat de deux fécondations simultanées de deux ovules par deux spermatozoïdes différents. Ils évoluent dans deux poches amniotiques et possèdent deux identités génétiques distinctes.