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  • Les filtres sur les réseaux sociaux inciterait les garçons à développer une dysmorphie musculaire

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     AFP/Relaxnews
    AFP/Relaxnews Agence de Presse

    Les jeunes adolescents utilisent les réseaux sociaux pour s'informer sur les méthodes afin de se muscler davantage.

    Loin d'être réservés à la gent féminine, les filtres sont aussi utilisés par les hommes sur les réseaux sociaux. Et ils ne sont pas épargnés par leurs effets négatifs. D'après une étude canadienne, l'utilisation des filtres peut pousser les jeunes hommes à souffrir de dysmorphophobie musculaire, pour coller aux diktats de la beauté prônés en ligne. Un quart des jeunes canadiens sondés ont présenté des symptômes, selon l'étude.

    Des muscles, toujours plus de muscles. Sur les réseaux sociaux, les vidéos de coach sportif ou d'influenceurs fitness inondent les fils d'actualité que ce soit sur TikTok ou sur Instagram, faisant ainsi la promotion d'un physique sculpté et toujours plus tonique. Sur les réseaux sociaux, les fameux filtres "beauté", qui ont déjà fait couler beaucoup d'encre, se retrouvent une nouvelle fois au coeur d'une polémique. Mais cette fois-ci, les premiers touchés sont les jeunes hommes. Utiliser des filtres sur les réseaux sociaux comme TikTok, Instagram ou encore Snapchat accentuerait la dysmorphophobie chez les jeunes adolescents, alors en pleine croissance. C'est ce que démontre une étude menée par l'université de Toronto, auprès de 912 jeunes adolescents et jeunes adultes au Canada. Selon elle, les jeunes garçons étaient plus touchés par ce phénomène que les jeunes filles, souffrant d'autres formes de dysmorphophobie liées aux filtres sur les réseaux sociaux. "La symptomatologie de la dysmorphie musculaire est plus fréquente chez les garçons et les hommes, plus de 25% des garçons et des jeunes hommes d'un échantillon communautaire canadien présentant des symptômes cliniquement pertinents", explique l'étude.

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    Pour les professionnels, la dysmorphophobie musculaire fait partie des troubles psychiatriques. Les personnes atteintes se préoccupent excessivement de leur apparence, s'attardant sur leur musculature qu'ils souhaitent être "parfaite" ou qu'ils jugent insuffisante. Des attentes inatteignables à cause des filtres irréalistes sur les plateformes.

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    Un cercle vicieux

    Les chercheurs de cette étude pointent du doigt les images retouchées et autres contenus sur les réseaux sociaux qui contribuent au mal-être des jeunes adolescents canadiens. Les filtres sur les réseaux sociaux créent des attentes irréalistes en matière d'apparence physique, ce qui peut avoir des conséquences néfastes sur la santé mentale des jeunes hommes. Selon Kyle T. Ganson, "notre étude montre clairement que l'utilisation fréquente de filtres photo est associée à des niveaux plus élevés d'insatisfaction musculaire et à des symptômes globaux de dysmorphie musculaire."

    Les chercheurs ont également noté des différences entre les sexes dans l'utilisation de filtres photo. Les garçons et les hommes qui utilisent des filtres photo ont montré une plus grande volonté d'accroître leur musculature et des difficultés de fonctionnement social et professionnel par rapport aux filles et aux femmes de l'étude. "Notre étude met en lumière l'impact souvent négligé de l'utilisation de filtres photo sur la dysmorphophobie musculaire, en particulier chez les garçons et les hommes. La manipulation des images numériques étant de plus en plus avancée et répandue, il est essentiel de comprendre et d'atténuer les effets néfastes qu'elle peut avoir sur l'image corporelle et la santé mentale", ajoute Kyle T. Ganson, l'auteur principal de l'étude, dans un communiqué.

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    Pire encore, l'utilisation des filtres pourrait pousser les garçons et les jeunes hommes "à une plus grande objectivation de soi, elle-même associée à une image corporelle négative, telle que l'anxiété liée à l'apparence et la honte corporelle". Cette insatisfaction corporelle pourrait même entrainer une réduction de leur présence dans la sphère sociale. Un serpent qui se mord la queue.


    Sources
    • ETX Studio
    • Kyle T. Ganson, Alexander Testa, Rachel F. Rodgers, Jason M. Nagata, Use of photo filters is associated with muscle dysmorphia symptomatology among adolescents and young adults, Body Image, Volume 50, 2024, 101750, ISSN 1740-1445, https://doi.org/10.1016/j.bodyim.2024.101750
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