Des prothèses cérébrales permettraient de restaurer (en partie) la mémoire
Grâce à un simple implant, des patients souffrant de lésions cérébrales ont pu améliorer leur mémoire jusqu'à 50%, selon une récente étude.
C’est une véritable prouesse dans le monde médical. Une vingtaine de patients souffrant de lésions cérébrales ont vu leur mémoire s’améliorer après s’être fait implanter un électrode dans le cerveau, capable de mimer son activité.
Un dispositif qui mime l’activité électrique de l’hippocampe
Dans le cadre de cette étude, 24 patients souffrant d'épilepsie focale réfractaire (une affection chronique du cerveau caractérisée par des convulsions partielles) ont été équipés d’électrodes. Certains souffraient en plus de lésions cérébrales.
Durant les tests, chaque volontaire devait observer une image, puis la reconnaître 15 à 90 minutes plus tard (c’est ce que l’on appelle la mémoire à long terme).
Détail qui a son importance : lorsque les participants regardaient l’image pour la première fois, les électrodes s’activaient. Puis, celles-ci reproduisaient les signaux électriques naturellement produits par l’hippocampe (la zone lésée dans les troubles de la mémoire) lors de l’encodage de nouveaux souvenirs.
Résultat ? Aucun doute pour le Pr Robert Hampson : "Notre stimulation structurée de l'hippocampe pendant l'encodage améliore le rappel et la reconnaissance jusqu'à 90 minutes plus tard".
Mieux encore, plus les troubles de mémoire "initiaux" des participants étaient importants, plus la stimulation par électrode était efficace.
Grâce à cette méthode, certains patients ont présenté une nette amélioration de leur mémoire - allant jusqu’à 50%.
Bien dans son corps, bien dans sa tête !
Stopper le déclin de la mémoire
Ces résultats s’avèrent donc très prometteurs pour les chercheurs, eux qui avaient mis au point ce dispositif pour traiter les pertes de mémoire "traumatiques" des militaires.
Une découverte tout à fait révolutionnaire selon le Pr Robert Hampson.
"Il s'agit d'une amélioration profonde de la restauration de la fonction de mémoire", confie avec enthousiasme le professeur, avant d’ajouter "Notre objectif est d'être en mesure d'arrêter le déclin de la fonction de mémoire - d'ajouter une qualité de vie et des années plus productives aux patients atteints de la maladie d'Alzheimer".