Votre obsession pour le bronzage pourrait révéler des traits cachés de votre personnalité selon une étude
Objectif majeur de l'été pour certains, votre obsession pour le bronzage aurait un lien avec votre personnalité selon une récente étude. Voici ce qu'elle révèle.
Les UV produits par le soleil sont extrêmement nocifs pour la peau, surtout en cas d'exposition prolongée. Pourtant, chaque année de nombreuses personnes ont a coeur de revenir de vacances avec un beau bronzage. Un résultat qui nécessite de longues heures d'exposition et des dommages conséquents pour la peau, que les campagnes préventives ne cessent de mettre en avant. Face à ce comportement principalement observé chez les femmes, une nouvelle étude publiée dans Evolutionary Behavioral Sciences vise à mettre en évidence les raisons qui poussent certaines femmes à adopter des comportements susceptibles d’améliorer leur attrait physique, alors qu'elles connaissent pourtant les risques potentiels pour leur santé. Le bronzage est un exemple concret de ce type de comportement puisqu’il est souvent perçu comme un indicateur de beauté, bien qu'il soit aussi réputé pour augmenter le risque de cancer de la peau.
Le bronzage facteur d'attirance pour certaines femmes
Des études antérieures ont révélé que les hommes aurait tendance à privilégier le physique lors du choix d’un partenaire. Cela pousse donc la plupart des femmes à vouloir (à tout prix) améliorer leur apparence. Mais est-ce pour cette motivation qu'elles tiennent autant à leur bronzage, un état de la peau perçu comme plus attractif ? C'est ce que notre étude cherche à déterminer. Pour mener à bien ces travaux, les chercheurs ont réalisé deux expériences auprès de femmes hétérosexuelles vivant au Royaume-Uni.
La première expérience visait à comprendre comment la perception d'un partenaire potentiel et la rivalité avec les autres femmes influençaient l'exposition prolongée au soleil des participantes. Cette première expérience a donc porté sur 93 participantes. Elles ont répondu à une série de questions évaluant leurs habitudes à propos de leur exposition prolongée au soleil, la manière dont elles pensent être perçues par les hommes, ainsi que leur niveau de rivalité avec les autres femmes. Pour mesurer ces facteurs tout en garantissant la fiabilité des données, les chercheurs ont utilisé des échelles établies.
Résultats ? Les chercheurs ont constaté que les femmes qui se percevaient comme des partenaires plus attirantes étaient moins susceptibles de s'exposer longtemps au soleil pour bronzer et améliorer leur apparence.
Les femmes qui se perçoivent comme "moins attirantes" s'expose plus souvent au soleil
La seconde étude avait pour but d'approfondir la première en examinant le comportement réel des femmes en matière de bronzage. Les chercheurs voulaient donc savoir combien de jours les femmes passaient au soleil avec l’intention de bronzer. Cette étude a porté sur un groupe plus large de 193 participantes. Les mêmes facteurs psychologiques ont été mesurés, mais c'est surtout la fréquence de bronzage qui a été mise en avant par les chercheurs, plutôt que les attitudes.
De même que pour le fait de s'exposer ou non au soleil, les chercheurs ont découvert que le temps que les femmes passent au soleil avec l'intention de bronzer sont influencés par la façon dont elles se perçoivent en tant que partenaire amoureuse ainsi que par leur rivalité avec les autres femmes. Ainsi, moins une femme se trouve attirante aux yeux d'un homme, plus elle passerait de jours à s'exposer volontairement au soleil.
Bien dans son corps, bien dans sa tête !
Quand rivalité rime avec danger
Les résultats révélés par ces deux études mettent en évidence que la rivalité entre femmes et la volonté de plaire pourrait les conduire à adopter des comportements à risques importants pour la santé. En effet, puisque les personnes qui obtiennent un score plus élevé en termes de rivalité intrasexuelle passent plus de temps à prendre des bains de soleil pour bronzer, elles s'exposent davantage aux dangers du soleil (cancer de la peau, insolation...).
Face à l’importance des risques liés à l’exposition aux UV, les résultats de cette étude pourraient aider à adapter les campagnes de prévention pour les rendre plus impactantes. Si celles-ci peuvent s’attaquer non seulement aux risques liés au bronzage mais aussi aux facteurs psychologiques sous-jacents, elles pourraient être plus efficaces pour encourager des comportements plus sûrs. Toutefois, il serait intéressant d'affrondir l'étude prenant en compte les femmes de toutes orientations sexuelles, et en ciblant des tranches d'âge plus précises. Cela permettrait d'adapter encore mieux les campagnes de sensibilisation.